Les Quarante-Cinq - Tome 1 by Alexandre Dumas
Les Quarante-Cinq - Tome 1 by Alexandre Dumas
Etiamsi omnes!
Le 26 octobre de l'an 1585, les barrières de la porte Saint-Antoine se trouvaient encore, contre toutes les habitudes, fermées à dix heures et demie du matin.
A dix heures trois quarts, une garde de vingt Suisses, qu'on reconnaissait à leur uniforme pour être des Suisses des petits cantons, c'est-à-dire des meilleurs amis du roi Henri III, alors régnant, déboucha de la rue de la Mortellerie et s'avan?a vers la rue Saint-Antoine qui s'ouvrit devant eux et se referma derrière eux: une fois hors de cette porte, ils allèrent se ranger le long des haies qui, à l'extérieur de la barrière, bordaient les enclos épars de chaque c?té de la route, et, par sa seule apparition, refoula bon nombre de paysans et de petits bourgeois venant de Montreuil, de Vincennes ou de Saint-Maur pour entrer en ville avant midi, entrée qu'ils n'avaient pu opérer la porte se trouvant fermée, comme nous l'avons dit.
S'il est vrai que la foule amène naturellement le désordre avec elle, on e?t pu croire que, par l'envoi de cette garde, M. le prév?t voulait prévenir le désordre qui pouvait avoir lieu à la porte Saint-Antoine.
En effet, la foule était grande; il arrivait par les trois routes convergentes, et cela à chaque instant, des moines des couvents de la banlieue, des femmes assises de c?té sur les bats de leurs anes, des paysans dans des charrettes, lesquelles venaient s'agglomérer à cette masse déjà considérable que la fermeture inaccoutumée des portes arrêtait à la barrière, et tous, par leurs questions plus ou moins pressantes, formaient une espèce de rumeur faisant basse continue, tandis que parfois quelques voix, sortant du diapason général, montaient jusqu'à l'octave de la menace ou de la plainte.
On pouvait encore remarquer, outre cette masse d'arrivants qui voulaient entrer dans la ville, quelques groupes particuliers qui semblaient en être sortis. Ceux-là, au lieu de plonger leur regard dans Paris par les interstices des barrières, ceux-là dévoraient l'horizon, borné par le couvent des Jacobins, le prieuré de Vincennes et la croix Faubin, comme si, par quelqu'une de ces trois routes formant éventail, il devait leur arriver quelque Messie.
Les derniers groupes ne ressemblaient pas mal aux tranquilles ?lots qui s'élèvent au milieu de la Seine, tandis qu'autour d'eux, l'eau, en tourbillonnant et en se jouant, détache, soit une parcelle de gazon, soit quelque vieux tronc de saule qui finit par s'en aller en courant après avoir hésité quelque temps sur les remous.
Ces groupes, sur lesquels nous revenons avec insistance parce qu'ils méritent toute notre attention, étaient formés, pour la plupart, par des bourgeois de Paris fort hermétiquement calfeutrés dans leurs chausses et leurs pourpoints; car, nous avions oublié de le dire, le temps était froid, la bise aga?ante, et de gros nuages, roulant près de terre, semblaient vouloir arracher aux arbres les dernières feuilles jaunissantes qui s'y balan?aient encore tristement.
Trois de ces bourgeois causaient ensemble, ou plut?t deux causaient et le troisième écoutait.
Exprimons mieux notre pensée et disons: le troisième ne paraissait pas même écouter, tant était grande l'attention qu'il mettait à regarder vers Vincennes.
Occupons-nous d'abord de ce dernier.
C'était un homme qui devait être de haute taille lorsqu'il se tenait debout; mais en ce moment, ses longues jambes, dont il semblait ne savoir que faire lorsqu'il ne les employait pas à leur active destination, étaient repliées sous lui, tandis que ses bras, non moins longs proportionnellement que ses jambes, se croisaient sur son pourpoint. Adossé à la haie, convenablement étayé sur les buissons élastiques, il tenait, avec une obstination qui ressemblait à la prudence d'un homme qui désire n'être point reconnu, son visage, caché derrière sa large main, risquant seulement un oeil dont le regard per?ant dardait entre le médium et l'annulaire écartés à la distance strictement nécessaire pour le passage du rayon visuel.
A c?té de ce singulier personnage, un petit homme, grimpé sur une butte, causait avec un gros homme qui trébuchait à la pente de cette même butte, et se raccrochait à chaque trébuchement aux boutons du pourpoint de son interlocuteur.
C'étaient les deux autres bourgeois, formant, avec ce personnage assis, le nombre cabalistique trois, que nous avons annoncé dans un des paragraphes précédents.
- Oui, ma?tre Miton, disait le petit homme au gros; oui, je le dis et je le répète, qu'il y aura cent mille personnes autour de l'échafaud de Salcède, cent mille au moins. Voyez, sans compter ceux qui sont déjà sur la place de Grève, ou qui se rendent à cette place des différents quartiers de Paris, - voyez, que de gens ici, et ce n'est qu'une porte. - Jugez donc, puisqu'en comptant bien, nous en trouverions seize, des portes.
- Cent mille, c'est beaucoup, compère Friard, répondit le gros homme; beaucoup, croyez-moi, suivront mon exemple, et n'iront pas voir écarteler ce malheureux Salcède, dans la crainte d'un hourvari, et ils auront raison.
- Ma?tre Miton, ma?tre Miton, prenez garde, répondit le petit homme, vous parlez là comme un politique. Il n'y aura rien, absolument rien, je vous en réponds.
Puis, voyant que son interlocuteur secouait la tête d'un air de doute:
- N'est-ce pas, monsieur? continua-t-il en se retournant vers l'homme aux longs bras et aux longues jambes, qui, au lieu de continuer à regarder du c?té de Vincennes, venait, sans ?ter sa main de dessus son visage, venait, disons-nous, de faire un quart de conversion et de choisir la barrière pour point de mire de son attention.
- Pla?t-il? demanda celui-ci, comme s'il n'e?t entendu que l'interpellation qui lui était adressée et non les paroles précédant cette interpellation qui avaient été adressées au second bourgeois.
- Je dis qu'il n'y aura rien en Grève aujourd'hui.
- Je crois que vous vous trompez, et qu'il y aura l'écartèlement de
Salcède, répondit tranquillement l'homme aux longs bras.
- Oui, sans doute; mais j'ajoute qu'il n'y aura aucun bruit à propos de cet écartèlement.
- Il y aura le bruit des coups de fouet que l'on donnera aux chevaux.
- Vous ne m'entendez pas. Par bruit j'entends émeute; or, je dis qu'il n'y aura aucune émeute en Grève: s'il avait d? y avoir émeute, le roi n'aurait pas fait décorer une loge à l'H?tel-de-Ville pour assister au supplice avec les deux reines et une partie de la cour.
- Est-ce que les rois savent jamais quand il doit y avoir des émeutes? dit en haussant les épaules, avec un air de souveraine pitié, l'homme aux longs bras et aux longues jambes.
- Oh! oh! fit ma?tre Miton en se penchant à l'oreille de son interlocuteur, voilà un homme qui parle d'un singulier ton: le connaissez- vous, compère?
- Non, répondit le petit homme.
- Eh bien, pourquoi lui parlez-vous donc alors?
- Je lui parle pour lui parler.
- Et vous avez tort; vous voyez bien qu'il n'est point d'un naturel causeur.
- Il me semble cependant, reprit le compère Friard assez haut pour être entendu de l'homme aux longs bras, qu'un des grands bonheurs de la vie est d'échanger sa pensée.
- Avec ceux qu'on conna?t, très bien, répondit ma?tre Miton, mais non avec ceux que l'on ne conna?t pas.
- Tous les hommes ne sont-ils pas frères? comme dit le curé de Saint-Leu, ajouta le compère Friard d'un ton persuasif.
- C'est-à-dire qu'ils l'étaient primitivement; mais, dans des temps comme les n?tres, la parenté s'est singulièrement relachée, compère Friard. Causez donc avec moi, si vous tenez absolument à causer, et laissez cet étranger à ses préoccupations.
- C'est que je vous connais depuis longtemps, vous, comme vous dites, et je sais d'avance ce que vous me répondrez, tandis qu'au contraire peut- être cet inconnu aurait-il quelque chose de nouveau à me dire.
- Chut! il vous écoute.
- Tant mieux, s'il nous écoute; peut-être me répondra-t-il. Ainsi donc, monsieur, continua le compère Friard en se tournant vers l'inconnu, vous pensez qu'il y aura du bruit en Grève?
- Moi, je n'ai pas dit un mot de cela.
- Je ne prétends pas que vous l'ayez dit, continua Friard d'un ton qu'il essayait de rendre fin; je prétends que vous le pensez, voilà tout.
- Et sur quoi appuyez-vous cette certitude? seriez-vous sorcier, monsieur
Friard?
- Tiens! il me conna?t! s'écria le bourgeois au comble de l'étonnement, et d'où me conna?t-il?
- Ne vous ai-je pas nommé deux ou trois fois, compère? dit Miton en haussant les épaules comme un homme honteux devant un étranger du peu d'intelligence de son interlocuteur.
- Ah! c'est vrai, reprit Friard, faisant un effort pour comprendre, et comprenant, grace à cet effort; c'est, sur ma parole, vrai; eh bien! puisqu'il me conna?t, il va me répondre. Eh bien! monsieur, continua-t-il en se retournant vers l'inconnu, je pense que vous pensez qu'il y aura du bruit en Grève, attendu que si vous ne le pensiez pas vous y seriez, et qu'au contraire vous êtes ici... ha!
Ce ha! prouvait que le compère Friard avait atteint, dans sa déduction, les bornes les plus éloignées de sa logique et de son esprit.
- Mais vous, monsieur Friard, puisque vous pensez le contraire de ce que vous pensez que je pense, répondit l'inconnu, en appuyant sur mots prononcés déjà par son interrogateur et répétés par lui, pourquoi n'y êtes-vous pas, en Grève? Il me semble cependant que le spectacle est assez réjouissant pour que les amis du roi s'y foulent. Après cela, peut-être me répondrez-vous que vous n'êtes pas des amis du roi, mais de ceux de M. de Guise, et que vous attendez ici les Lorrains qui, dit-on, doivent faire invasion dans Paris pour délivrer M. de Salcède.
- Non, monsieur, répondit vivement le petit homme, visiblement effrayé de ce que supposait l'inconnu; non, monsieur, j'attends ma femme, mademoiselle Nicole Friard, qui est allée reporter vingt-quatre nappes au prieuré des Jacobins, ayant l'honneur d'être blanchisseuse particulière de don Modeste Gorenflot, abbé dudit prieuré des Jacobins. Mais pour en revenir au hourvari dont parlait le compère Miton, et auquel je ne crois pas ni vous non plus, à ce que vous dites du moins...
- Compère, compère! s'écria Miton, regardez donc ce qui se passe.
Ma?tre Friard suivit la direction indiquée par le doigt de son compagnon, et vit qu'outre les barrières dont la fermeture préoccupait déjà si sérieusement les esprits, on fermait encore la porte.
Cette porte fermée, une partie des Suisses vint s'établir en avant du fossé.
- Comment! comment! s'écria Friard palissant, ce n'est point assez de la barrière, et voilà qu'on ferme la porte, maintenant!
- Eh bien! que vous disais-je? répondit Miton, palissant à son tour.
- C'est dr?le, n'est-ce pas? fit l'inconnu en riant.
Et, en riant, il découvrit, entre la barbe de ses moustaches et celle de son menton, une double rangée de dents blanches et aigu?s qui paraissaient merveilleusement aiguisées par l'habitude de s'en servir au moins quatre fois par jour.
A la vue de cette nouvelle précaution prise, un long murmure d'étonnement et quelques cris d'effroi s'élevèrent de la foule compacte qui encombrait les abords de la barrière.
- Faites faire le cercle! cria la voix impérative d'un officier.
La manoeuvre fut opérée à l'instant même, mais non sans encombre: les gens à cheval et les gens en charrette, forcés de rétrograder, écrasèrent ?a et là quelques pieds et enfoncèrent à droite et à gauche quelques c?tes dans la foule.
Les femmes criaient, les hommes juraient; ceux qui pouvaient fuir fuyaient en se renversant les uns sur les autres.
- Les Lorrains! les Lorrains! cria une voix au milieu de tout ce tumulte.
Le cri le plus terrible, emprunté au pale vocabulaire de la peur, n'e?t pas produit un effet plus prompt et plus décisif que ce cri:
- Les Lorrains!!!
- Eh bien! voyez-vous? voyez-vous? s'écria Miton tremblant, les Lorrains, les Lorrains, fuyons!
- Fuir, et où cela? demanda Friard.
- Dans cet enclos, s'écria Miton en se déchirant les mains pour saisir les épines de cette haie sur laquelle était moelleusement assis l'inconnu.
- Dans cet enclos, dit Friard; cela vous est plus aisé à dire qu'à faire, ma?tre Miton. Je ne vois pas de trou pour entrer dans cet enclos, et vous n'avez pas la prétention de franchir cette haie qui est plus haute que moi.
- Je tacherai, dit Miton, je tacherai. Et il fit de nouveaux efforts.
- Ah! prenez donc garde, ma bonne femme! cria Friard du ton de détresse d'un homme qui commence à perdre la tête, votre ane me marche sur les talons. Ouf! monsieur le cavalier, faites donc attention, votre cheval va ruer. Tudieu! charretier, mon ami, vous me fourrez le brancard de votre charrette dans les c?tes.
Pendant que ma?tre Miton se cramponnait aux branches de la haie pour passer par-dessus, et que le compère Friard cherchait vainement une ouverture pour se glisser par-dessous, l'inconnu s'était levé, avait purement et simplement ouvert le compas de ses longues jambes, et d'un simple mouvement, pareil à celui que fait un cavalier pour se mettre en selle, il avait enjambé la haie sans qu'une seule branche effleurat son haut-de-chausse.
Ma?tre Miton l'imita en déchirant le sien en trois endroits, mais il n'en fut point ainsi du compère Friard, qui, ne pouvant passer ni par-dessous ni par-dessus, et, de plus en plus menacé d'être écrasé par la foule, poussait des cris déchirants, lorsque l'inconnu allongea son grand bras, le saisit à la fois par sa fraise et par le collet de son pourpoint, et, l'enlevant, le transporta de l'autre c?té de la haie avec la même facilité qu'il e?t fait d'un enfant.
[Illustration: Risquant seulement un oeil, le regard per?ant dardait entre le médium et l'annulaire. - PAGE 2.]
- Oh! oh! oh! s'écria ma?tre Miton, réjoui de ce spectacle et suivant des yeux l'ascension et la descente de son ami ma?tre Friard, vous avez l'air de l'enseigne du Grand-Absalon.
- Ouf! s'écria Friard en touchant le sol, que j'aie l'air de tout ce que vous voudrez, me voilà de l'autre c?té de la haie, et grace à monsieur. Puis, se redressant pour regarder l'inconnu à la poitrine duquel il atteignait à peine: Ah! monsieur, continua-t-il, que d'actions de graces! Monsieur, vous êtes un véritable Hercule, parole d'honneur, foi de Jean Friard. Votre nom, monsieur, le nom de mon sauveur, le nom de mon... ami?
Et le brave homme pronon?a en effet ce dernier mot avec l'effusion d'un coeur profondément reconnaissant.
- Je m'appelle Briquet, monsieur, répondit l'inconnu, Robert Briquet, pour vous servir.
- Et vous m'avez déjà considérablement servi, monsieur Robert Briquet, j'ose le dire; oh! ma femme vous bénira; Mais, à propos, ma pauvre femme! ? mon Dieu, mon Dieu! elle va être étouffée dans cette foule. Ah! maudits Suisses qui ne sont bons qu'à faire écraser les gens!
Le compère Friard achevait à peine cette apostrophe, qu'il sentit tomber sur son épaule une main lourde comme celle d'une statue de pierre.
Il se retourna pour voir quel était l'audacieux qui prenait avec lui une pareille liberté.
Cette main était celle d'un Suisse.
- Foulez-fous qu'on vous assomme, mon bedit ami? dit le robuste soldat.
- Ah! nous sommes cernés! s'écria Friard.
- Sauve qui peut! ajouta Miton.
Et tous deux, grace à la haie franchie, ayant l'espace devant eux, gagnèrent le large, poursuivis par le regard railleur et le rire silencieux de l'homme aux longs bras et aux longues jambes qui, les ayant perdus de vue, s'approcha du Suisse qu'on venait de placer là en vedette.
- La main est bonne, compagnon, dit-il, à ce qu'il para?t?
- Mais foui, moussieu, pas mauvaise, pas mauvaise.
- Tant mieux, car c'est chose importante, surtout si les Lorrains venaient comme on le dit.
- Ils ne fiennent bas.
- Non?
- Bas di tout.
- D'où vient donc alors que l'on ferme cette porte! Je ne comprends pas.
- Fous bas besoin di gombrendre, répliqua le Suisse en riant aux éclats de sa plaisanterie.
- C'être chuste, mon gamarate, très chuste, dit Robert Briquet, merci.
Et Robert Briquet s'éloigna du Suisse pour se rapprocher d'un autre groupe, tandis que le digne Helvétien, cessant de rire, murmurait:
- Bei Gott!... Ich glaube er spottet meiner. - Was ist das für ein Mann, der sich erlaubt einen Schweizer seiner koeniglichen Majestaet auszulachen?
Ce qui, traduit en fran?ais, voulait dire:
- Vrai Dieu! je crois que c'est lui qui se moque de moi. Qu'est-ce que c'est donc que cet homme qui ose se moquer d'un Suisse de Sa Majesté?
Diese Ausgabe wurde mit einem funktionalen Layout erstellt und sorgfältig formatiert. Aus dem Buch: "Wichtige Angelegenheiten hatten ihn nach Guadeloupe gerufen, wo seine Familie beträchtliche Güter besaß, und er war erst seit einem Monat aus den Kolonien zurück. Dieses Wiedersehen gewährte mir große Freude, denn wir hatten früher in enger Verbindung miteinander gestanden. Zweimal begegneten wir beim Hinundhergehen einem Menschen, der d'Hornoy jedesmal auf eine höchst auffällige Weise anschaute." Alexandre Dumas (1802-1870) war ein französischer Schriftsteller. Heute ist er vor allem durch seine zu Klassikern gewordenen Historienromane bekannt, etwa Die drei Musketiere und Der Graf von Monte Christo.
This book contains the complete D'Artagnan novels in the chronological order of their original publication. - The Three Musketeers - Twenty Years After - The Vicomte of Bragelonne: Ten Years Later (which includes "The Vicomte of Bragelonne", "Louise de la Vallière" and "The Man in the Iron Mask") The D'Artagnan Romances are a set of three 19th-century novels by Alexandre Dumas, telling the story of the 17th-century musketeer D'Artagnan. In the English translations, the 269 chapters of the last novel (The Vicomte of Bragelonne: Ten Years Later) has been usually split into three, four, or five individual books. Our edition is faithful to the original text by not splitting the novel.
Alexandre Dumas "fils" was the illegitimate son of a Paris dressmaker and the renowned author of "The Three Musketeers." Dumas "pre" took him from his mother as a child (French law then allowed that), and gave the child a marvelous education at schools that included the Institution Goubaux and the Collge Bourbon — but he could not take from the child the memory of his mother. Dumas "fils" spent much of his life writing of the loss of her — in works like "Camille" and this novel, "The Son of Clemenceau." Alexandre Dumas "fils" died at Marly-le-Roi, Yvelines, on November 27, 1895; he is buried in the Cimetire de Montmartre in Paris.
The sterile white of the operating room blurred, then sharpened, as Skye Sterling felt the cold clawing its way up her body. The heart monitor flatlined, a steady, high-pitched whine announcing her end. Her uterus had been removed, a desperate attempt to stop the bleeding, but the blood wouldn't clot. It just kept flowing, warm and sticky, pooling beneath her. Through heavy eyes, she saw a trembling nurse holding a phone on speaker. ""Mr. Kensington,"" the nurse's voice cracked, ""your wife... she's critical."" A pause, then a sweet, poisonous giggle. Seraphina Miller. ""Liam is in the shower,"" Seraphina's voice purred. ""Stop calling, Skye. It's pathetic. Faking a medical emergency on our anniversary? Even for you, that's low."" Then, Liam's bored voice: ""If she dies, call the funeral home. I have a meeting in the morning."" Click. The line went dead. A second later, so did Skye. The darkness that followed was absolute, suffocating, a black ocean crushing her lungs. She screamed into the void, a silent, agonizing wail of regret for loving a man who saw her as a nuisance, for dying without ever truly living. Until she died, she didn't understand. Why was her life so tragically wasted? Why did her husband, the man she loved, abandon her so cruelly? The injustice of it all burned hotter than the fever in her body. Then, the air rushed back in. Skye gasped, her body convulsing violently on the mattress. Her eyes flew open, wide and terrified, staring blindly into the darkness. Her trembling hand reached for her phone. May 12th. Five years ago. She was back.
Kristine planned to surprise her husband with a helicopter for their fifth anniversary, then learned the marriage had been a setup from day one. The man she called a husband never loved her-it was all one hell of a lie. She dropped the act, shed a lot of weight, and rebuilt herself, ready to make every bastard eat their words. After an impulsive remarriage, she accidentally exposed who she really was: a star designer and heir to a billion-dollar empire. And the bodyguard she'd hired was him all along! Who would've known, the "college student" she married turned out to be a feared underworld kingpin.
The day Raina gave birth should have been the happiest of her life. Instead, it became her worst nightmare. Moments after delivering their twins, Alexander shattered her heart-divorcing her and forcing her to sign away custody of their son, Liam. With nothing but betrayal and heartbreak to her name, Raina disappeared, raising their daughter, Ava, on her own.Years later, fate comes knocking when Liam falls gravely ill. Desperate to save his son, Alexander is forced to seek out the one person he once cast aside. Alexander finds himself face to face with the woman he underestimated, pleading for a second chance-not just for himself, but for their son. But Raina is no longer the same broken woman who once loved him.No longer the woman he left behind. She has carved out a new life-one built on strength, wealth, and a long-buried legacy she expected to uncover.Raina has spent years learning to live without him.The question is... Will she risk reopening old wounds to save the son she never got to love? or has Alexander lost her forever?
I'm a moaning mess as Antonio slams into me from behind. His hips hit me hard, and each deep thrust sends shockwaves through my body. My breasts bounce with every movement, my eyes roll back, and I moan his name without control. The pleasure he gives me is overwhelming-I can't hold it in. I feel my walls tighten around his thick length. The pressure builds fast, and then- I explode around him, my orgasm tearing through me. He groans loud and deep as he releases inside me, his hot seed spilling into me in thick pulses. Just when I think he's done, his grip shifts. He turns me over and lays me flat on the bed. His dark eyes stare into mine for a moment, filled with raw hunger. I glance down- He's still hard. Before I can react, he grabs my wrists, pins me down, and pushes himself inside me again. He fills me completely. My hips rise on instinct, meeting his rhythm. Our bodies move together, locked in a wild, uncontrollable dance. "You're fucking sweet," he groans, his voice rough and breathless. "I can't get enough of you... not after that night, Sol," he growls, slamming into me harder. The force of his words and his thrusts make my body shake. "Come for me," he commands, his voice low and full of heat. And just like that, my body trembles. Waves of pleasure crash over me. I cry out, shaking with the force of my orgasm. "Mine," he growls again, louder this time. His voice is feral, wild, like a beast claiming what belongs to him. The sound sends a shiver down my spine. *** Solene was betrayed, humiliated, and erased by Rowan Brook, the man she once called husband, Solene is left with nothing but her name and a burning hunger for revenge. She turns to the one man powerful enough to destroy the Brooks family from within: Rowan's estranged and dangerous uncle, Antonio Rodriguez. He's ruthless. A playboy who never sleeps with the same woman twice. But when Solene walks into his world, he doesn't just break the rules, he creates new ones just for her. What begins as a calculated game quickly spirals into obsession, power plays, and secrets too deadly to stay buried. Because Solene isn't just anyone's ex... she's the woman they should've never underestimated. Can she survive the price of revenge? Or will her heart become the next casualty? And when the truth comes out, will Antonio still choose her... or destroy her?
Being second best is practically in my DNA. My sister got the love, the attention, the spotlight. And now, even her damn fiancé. Technically, Rhys Granger was my fiancé now-billionaire, devastatingly hot, and a walking Wall Street wet dream. My parents shoved me into the engagement after Catherine disappeared, and honestly? I didn't mind. I'd crushed on Rhys for years. This was my chance, right? My turn to be the chosen one? Wrong. One night, he slapped me. Over a mug. A stupid, chipped, ugly mug my sister gave him years ago. That's when it hit me-he didn't love me. He didn't even see me. I was just a warm-bodied placeholder for the woman he actually wanted. And apparently, I wasn't even worth as much as a glorified coffee cup. So I slapped him right back, dumped his ass, and prepared for disaster-my parents losing their minds, Rhys throwing a billionaire tantrum, his terrifying family plotting my untimely demise. Obviously, I needed alcohol. A lot of alcohol. Enter him. Tall, dangerous, unfairly hot. The kind of man who makes you want to sin just by existing. I'd met him only once before, and that night, he just happened to be at the same bar as my drunk, self-pitying self. So I did the only logical thing: I dragged him into a hotel room and ripped off his clothes. It was reckless. It was stupid. It was completely ill-advised. But it was also: Best. Sex. Of. My. Life. And, as it turned out, the best decision I'd ever made. Because my one-night stand isn't just some random guy. He's richer than Rhys, more powerful than my entire family, and definitely more dangerous than I should be playing with. And now, he's not letting me go.
Her ex-husband declared, "The person I admired most was that legendary racer." She smiled thinly. "Hate to break it to you-that was me." He said, "Jealous I blew a fortune on a world-famous jeweler for Violet?" She let out a cool laugh. "Funny, that designer trained under me." He scoffed, "Buying a dying firm won't put you in my league. Snap out of it." She shrugged. "Weird-I just steered your company off a cliff." Stunned, he blurted out, "Baby, come back. I'll love you forever." She wrinkled her nose. "Hard pass. Keep your cheap love." Then she took a mogul's arm and never looked back.
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