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Sur la pierre blanche

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Chapter 1 No.1

Word Count: 4274    |    Released on: 06/12/2017

séphin Leclerc, attaché d'ambassade en congé; M. Goubin, licencié ès lettres, annotateur; Nicole Langelier, de la vieille famille par

directeur des fouilles, les accueillit avec son aménité silencieuse et les conduisit jusqu'au seuil de sa maison de bois, ombragée de lauriers, de troène

arrêtent e

chrétienne et l'h?pital des femmes étagent sur le Capitole leurs fa?ades plus jaunes et plus fangeuses que les eaux du Tibre. Vers leur gauche s'élève le Palatin flanqué de grandes arches rouges et couronné d'yeuses. Et sous leurs pieds, d'un mont à l'autre, entre les dalles de la voie Sacrée aussi étroite qu'une rue de village, sortent de terre des murs de brique et des bases de marbre, reste

s son esprit la foule des monuments autr

es boutiques qui bordaient la place exhalaient des senteurs puissantes d'oignon, de vin, de friture et de fromage. Les étals des bouchers étaient chargés de viandes, spectacle agréable aux robustes citoyens, et c'est à l'un de ces bouchers que Virginius prit le couteau dont il tua sa fille. Sans doute il y avait là aussi des bijoutiers et des marchands de petits dieux domestiques, protecteurs du foyer, de l'étable et du jardin. Tout ce qu'

es ou singuliers, presque toujours insipides, souvent odieux ou ridicules,

honoraires? demanda M. Goubin qui, armé de son lorgnon, remarqu

nt que c'étaient les fondations du colos

aine et le puits de Juturna, sous le mont Palatin; l'autel élevé sur le b?cher de César et dont le soubassement s'étendait à leurs pieds, e

leu comme au milieu du jour. Une ombre égale, tranquille et claire emplissait le Forum silencieux. Les terrassiers bronzés piochaient ce champ de pierres, tandis que, poursuivant l

eurs mois les voyait assidus à l'ouvrage, intelligents et prompts à accomplir les ordres re?

e. Ils s'intéressent à des travaux dont ils sentent confusément la grandeur. Je les ai vus pales d'enthousiasme quand ils découvrirent le tombeau de Romulus. Je suis leur comp

emps où les troupeaux paissaient sur le Forum enseveli. Un boeuf blanc au large front planté de cornes évasées ruminait dans le champ désert; un patre sommeillait au pied d'une haute colon

thode, contribuaient à la connaissance du passé. Et, la convers

étrusques, et l'on verra face à face la raison et la folie. Les scènes infernales tracées dans les chambres funéraires de Corneto représentent les monstres de l'ignorance et de la peur. Elles nous apparaissent aussi grotesques que le Jugement dernier d'Orcagna, à Sainte-Marie-Nouvelle de Florence, et que l'enfe

our fuir du moins la lumière. Longtemps, les patres du Latium contèrent l'aventure de la nymphe vivante et plaintive au fond du fleuve. Et plus tard, les villageois de la Rome rustique, qui se penchaient, la nuit, sur la berge, crurent la voir, à la clarté de la lune, dans ses voiles glauques, sous les roseaux. Eh bien! les Romains ne la laissèrent point oisive, à ses douleurs. La pensée leur vint tout de suite de lui donn

e a son bienheureux, qu'on charge de commissions, comme un député. Il y a des saints pour la vigne, pour les céréales, pour les bestiaux, pour la colique et pour le mal de dents. L'imagination latine a repeuplé le ciel d'une multitude de figures animées, et fait du monothéisme juif un nouveau polythéisme. Elle a égayé l'évangile d'une riche

s de putain, que je parle

gêner avec elle. Elles n'ont jamais peur d'être indiscrètes, ce qui prouve leur piété. C'est pourquoi il faut admirer la prière que faisait à la Ma

que la religion des Romains se prêta

rer les peuples étrangers et de les gagner par son esprit sociable et tolérant. C'était un

re, dit M. Goubin, qui évitai

i d'abord signifiait proprement le fourniment du soldat, aerumna, prit ensuite le sens général de fatigue, d'accablement, de misère, de douleur, d'épreuve et de désastre. Ces paysans étaient comme les autres. Ils ne marchaient que forc

être toujours en armes. C'est ainsi qu'ils portèrent la civilisation jusqu'aux

mme ils disaient, et parce qu'ils étaient modérés Où le légionnaire avait planté sa pique, le colon venait le lendemain pousser sa charrue. C'est par le laboureur qu'ils assuraient leurs conquêtes. Soldats admirables, sans doute, disciplinés, patients, courageux, qui se battaient et se faisaient battre

oeil hostile la haute maison de briques qui se dresse au no

la pioche. Sous neuf mètres de terre, que surmonte le couvent de Sant Adriano, s'étendent les dalles de Dioclétien qui a restauré la Curie pour la dernière fois. Nous trouverons s?rement dans les déco

ans sa cabane hospitalière et ru

ne table de bois blanc, chargée de poteries noires et

nt une flore et une faune disparues, vous creusez dans le quaternaire, dans le tertiaire, vous pénétrez dans le pliocène, dans le miocène, dans l'éocène; de l'archéologie latine, vous passez à l'archéologie préhistorique et à la paléontologi

it n'avoir

airs et changeants s'assombrissaient quand il scrutait sur ce pauvre ouvrage humain quelque indice e

équarri et ces urnes de terre noire, en forme de cabane, contenant des os ca

pratiquaient à la fois l'ensevelissement et la crémation. Sur l'Europe entière, aux époques antérieures à toute histoire, les deux coutumes étaient

tueux et presque rituel, un vase en forme

it besoin d'une demeure, mais qu'il ne lui fallait pas une maison bien grande pour y vivre la vie diminuée des morts. C'étaient des

plaisant à parler

llaient le sel, travaillaient l'or, pétrissaient et cuisaient des vases d'argile. Sans doute ils commen?aient à travailler la terre. On conte que les patres latins devinrent laboureurs sous le règne fabuleux du Veau. Ils cultivaient le millet, l'orge et l'épeautre. Ils cousaient des peaux avec des aiguilles d'os. Ils tissaient et, peut-être, faisaient mentir la laine en couleurs variées. Ils mesuraient le temps par les phases de la lune. Ils contemplaient le ciel et ils y retrouvaient la terr

heveux comme les épis d'orge et la barbe comme les poils du tigre. Les Grecs se représentaient les dieux immortels avec des yeux bleus

e que devaient fonder leurs fils, vous reconna?triez les a?eux des patriciens de la république, la souche longtemps vigoureuse qui produisit les tribuns, les pontifes et les consuls,

Il soulève la mince paroi d'écorce et d'aubier qui recouvre cette nacelle funéraire et fait appara?tre des ossements frêles comme un squelette d'oiseau. Du corps, il ne subsiste guère que l'épine dorsale et l'on croirait voi

s Sept Monts formait un marécage et le Palatin n'était couvert que de cabanes de roseaux. Une petite lance fut posée sur le cercueil pour indiquer que l'enfant était un male. Il n'avait pas plus de quatre ans quand il s'endormit dans la mort. Alors sa mère agrafa sur lui une belle tunique et lui ceignit le cou d'un collier de perles. Ceux de sa tribu ne le laissèrent pas sans offrandes. Ils déposèrent sur sa tombe, dans des vases de terre noire, du lait, des fèves, une grappe de raisin. J'ai recueilli ces vases et j'en ai fait d

moment de

rouges et des hommes noirs. Mais ce ne sont pas là des races, ce sont des variétés d'une même race, d'une même espèce, qui forment entre elles des unions fécondes et se mêlent sans cesse. A plus forte raison le savant ne conna?t pas plusieurs races jaunes, plusieurs races blanches. Mais les hommes

premiers hommes qui peuplèrent leur pays étaient nés de la terre, comme érechtée. Et que vous puissiez suivre à travers les siècles, mon cher Boni, les autochtones de votre Ausonie et les migrateurs venus de Pamir, ceux-ci, patriciens pleins de courage et de foi, les autres, plébéiens ingénieux et diserts, je n'y contredis point. Car enfin, s'il n'y a pas, à proprement parler, plusieurs races humaines et s'il y a encore moins plusieurs races blanches, on observe assurément dans notre esp

i, en posant le couvercle de

èges à ses h?tes et d

parler des Romains. C'est ici qu'il convient de l'entendre, dans un coin du Forum, près de la voie Sacrée, entre le Capitole et le Palatin. Hatez-vous, pour n'êt

rmure favorable et Nicole Langelier, sans attendre des priè

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