traversa le silence. Les arbres rafra?chissaient l'air en secouant leurs têtes sombres. Nul bruit d'insecte, nulle rumeur vivante ne montait du sol stérile de la ville. La nuit
en vis une d'un bleu si pale, si limpide et si doux, que je n'en pouvais détourner ma vue. Je regrette de ne pas s
té de notre vieux soleil. Ce n'est pas que je trouve mon sort mauvais, comparé au sort des autres hommes. Je n'ai ni femme ni enfant. Je n'ai ni amour ni maladie. Je ne suis pas très riche, je ne vais pas dans le monde. Je suis donc parmi les heureux. Mais les heureux ont peu de joie. Quel est donc le sort des autres! Les hommes sont vraiment à plaindre. Je n'en fais pas de reproches à la nature: on ne peut pas causer avec elle; elle n'est pas intelligente. Je ne m'en prendrai pas non plus à la société. Il n'y a pas de bon sens à opposer la société à la nature. Il est aussi absurde d'opposer la nature des hommes à la société des hommes que d'opposer la natur
s que je vois éclairent-elles des hommes? Est-ce qu'on mange, est-ce qu'on s'entre-dévore par l'infi
olente et suave, me redevient aimable. Je me dis que parfois la vie est belle. Car sans cette beauté, comment ver
du Gluck. Je referme ma fenêtre et tout en faisant ma toilette je réfléchis aux incertains plaisirs que je pourrai me donner demain; et tout à coup je songe que je suis invité, depuis une semain
tembre
ieux D
er avec... etc., etc., samedi proch
t de
mon valet
éveillerez demai
à l'Allemagne.? Voilà ce que j'entendrai demain! Voilà les idées politiques et sociales de mes amis, les arrière-petits-fils de ces bourgeois de Juillet, princes de l'usine et de la forge, rois de la mine, qui surent ma?triser et asservir les forces de la Révolution. Mes amis ne me paraissent pas capables de conserver longtemps l'empire industriel et la puissance politique que leur ont laissés leurs a?eux. Ils ne sont pas très intelligents, mes amis. Ils n'ont pas beaucoup travaillé de la tête. Moi non plus. Jusqu'ici je n'ai pas fait grand'chose dans la vie. Je suis comme eux un oisif et un ignorant. Je ne me sens capable de rien et si je n'ai pas leur vanité, si ma cervelle n'est pas garnie de toutes les sottises qui encombrent la leur, si je n'ai pas, comme eux, la haine et la peur des idées, cela tient à une circonstance particulière de ma vie. Mon père, gros industriel et
quelques phrases de Mozart me parviennent encore et me fon
ers la porte Dauphine. Je ne la trouvai plus. A cet endroit le Bois était changé en village. Je pris une rue qui était, à ce qu'il me parut, l'ancienne route de Suresnes. Les maisons qui la bordaient, d'un style étrange et d'une forme nouvelle, trop petites pour être habitées par des gens riches, étaient pourtant ornées de peintures, de sculptures et de fa?ences éclatantes. Elles étaient surmontées d'une terrasse couverte. Je suivais cette voie agreste dont les courbes produisaient des perspectives charmantes. Elle était coupée obliquement par d'autres voies sinueuses. Il ne passait ni trains, ni autos, ni voitures d'aucune sorte. Des ombres couraient sur le sol. Je levai la tète et vis de vastes oiseaux et des poissons énormes glisser rapidement en foule dans l'air, qui semblait à la fois un ciel et un océan. Près de la Seine, dont le cours était changé, je rencontrai une compagnie d'hommes vêtus de blouses courtes nouées à la ceinture et chaussés de hautes guêtres. Vraisemblablement, ils éta
it la seule figure connue que j'eusse encore rencontrée depuis le matin. A sa hauteur je jugeai qu'il était environ dix heures avant midi. Tout à coup je fus enveloppé par une seconde troupe d'hommes et de femmes, qui avait la contenance et le costume de la première. Je me confirmai dans cette impression que les femmes, bien qu'il s'en trouvat de fort épaisses et de très sèches et aussi beaucoup dont on ne pouvait rien dire, offraient en grand nombre un aspect d'androgynes. Le flot passa. La place redevint subitement déserte, comme nos quartiers suburbains qu'animé seule la sortie des ateliers. Resté devant les affiches, je relus cette d
s en marcha
onduit la machine par laquelle M. H.-G. Wells explore le temps. Et si c'est en dormant, à l'exemple de William Morris, que j'ai sauté
mpagne de vastes cirques d'acier, couronnés de flammes et de fumée. Une épouvante planait sur ces régions innommables et l'air vibrant du vol rapide des machines retentissait douloureusement dans ma tête. La rue conduisait à une prairie semée de bouquets d'arbres et coupée de
. Une frise sculptée et peinte, représentant un festin nombreux, s'étendait sur la vaste fa?ade. J'aper?us, à travers les baies vitrées, des hommes et des femmes assis dans une grande salle claire, autour de longues tables de marbre, chargées de jolies fa?ences pei
en suis faché, mais il m'est impossible de te recevoir. Va trouver le délégu
éloignai. Un gros homme, qui dans le même moment sort
auchage. Je suis délégué à la boulangerie de la section. Il ma
urai de ma bonne volonté, objectant t
urprise et me dit qu'il voyait
différents en cela des sauvages travailleurs du flamand Constantin Meunier. Nous pénétrames dans une salle haute de plus de quarante mètres, où, parmi de légères poussières blanches, avec un bruit vaste et tranquille, des machines travaillaient. Sous le d?me métallique, des sacs s'offraient d'eux-mêmes au couteau qui les éventrait
à peine quatrevingt mille pains par jour, et ses machines trop fa
volantes vinrent avec d'autres sacs, qu'elles déchargeaient et qui se livraient l'un après l'autre au couteau qui les ouvrait. Les hélices tournaient, le gouvernail fonctionnait. Il n'y avait personne au timon, personne dans la machine. J'entendais au loin le léger bruit d'un vol de guêpe, puis la chose grossissait avec une rapidité surprenante. Elle avait l'air bien s?re d'
camarade
er à l'atelier culinaire pour qu'on t'envoie ta part. Ce que je t'en dis est pour te mettre à l'aise. Car tu sembles désorienté. Tu viens de loin sans doute. Tu n'as pas l'air débrouillard. Aujourd'hui tu as eu un travail facile. M
i dire que j'étais un bourgeois et que je venais du XXe siècle. Il m'aurait cru fou. Je répondis d'
sou
es états-Unis d'Afrique. Tu n'es pas le seul Européen qui nous so
renouvela son invitation à souper, et me demanda comment je m'appelais. Je lui rép
l, je m'app
iers et tout mon costume, sans doute un peu poudreux, mais d'une bonne coupe,
es et pour durcir le linge avec de l'amidon. Il n'y a que chez eux que tu as pu apprendre à te raser la barbe en ménageant sur ton visage des moustaches et deux petits favoris. Cet usage de découper les poils de la face de manière à former des figures et des
l'invitatio
me dit-il. Mon aéroplane file ass
ue j'en perdis le souffle. L'aspect de la campagne était bien différent de celui que je connaissais. Toutes les route
à la terre quatre et cinq fois plus qu'elle ne rendait aux époques d'anarchie capitaliste. Toi qui as vécu chez les Zoulous et les Bassoutos, tu sais que chez eux les biens nécessaires à la vie sont si peu abondants que, les partager également entre tous, ce serait partager la misère et non pas la r
vous avez supprimé le
ri
constructions plus anciennes et meilleures et nous en avons fait des musées. Nous avons beaucoup de musées et de bibliothèques: c'est là que nous nous instruisons. On a gardé aussi quelques débris de l'H?tel de Ville. C'était une batisse laide et fragile, mais où s'accomplirent de grandes cho
s avez supprimé les tribunaux? Avez-vous
de grandes villes. Le téléphone sans fil rend les routes s?res à toute heure. Nous sommes tous munis de défenses électriques. Quant aux délits, ils dépendaient moins de la perversité des prévenus que des scrupules des
défaut de mémoire, et aussi de peur de ne pas me faire comprendre, reproduire toutes les expressions et surtout le mouvement même de son langage. Le boulanger
rasse d'une maison m
que j'habite. Tu souperas avec des compagno
statisticien. Je vou
é fédéral. Le reste du temps, je fais de la statistique. C'est la science qui a remplacé l'histoire. Les anciens historiens conta
er, éclairée à la lumière électrique, toute blanche, ornée seulement d'une frise sculptée de fraisiers en fleurs. La table
Perceval
erceval avaient le visage clair. Leurs cheveux courts et plus encore la franchise de leur regard leur donnaient l'air de jeunes gar?ons. Mais je ne doutai pas
vécu parmi les métis, dans les provinces noires des états-Unis d
ont je ne reconnus pas le go?t. Il y avait sur la table toutes sortes de fromages. Morin me versa d
e vois que vous vous préoccu
olisme avant la fin de l'ère close. Sans cela, il aurait été impossible d'éta
?tant un morceau bizarrement découpé, n'a
eau déléguer nos chimistes aux cuisines... Leurs pilules ne valent rien. A cela près que nous savons doser convenablement les aliments calor
essayent d'instituer une
en de bon tant qu'on n'aura pas supprimé le gros intestin, organe i
cela? dem
abord chirurgicalement sur un nombre suffisant d'individus, tendra à
vais que je ne les intéressais en aucune manière et qu'ils éprouvaient pour mes fa?ons de penser une entière indifférence. Plus je leur faisais de polite
i me semblait intelligent et doux, je lui
us le répète: je viens de loin, de très loin. Dites-moi, je vous prie, comment fut
Morin s
ions pour des semaines et des mois. Et il y a bien des choses que
moins un aper?u très sommaire
enversa dans son
actuelle se constitua, il faut r
siècle de l'ère close fut
ns avec les autres et prirent l'habitude de délibérer en commun sur les questions internationales. Exprimant la volonté pacifique d'une foule croissante d'électeurs, leurs résolutions avaient une grande autorité et donnaient à réfléchir aux gouvernements, dont les plus abso
e ces guerres diplomatiques, décidées autour d'une table verte pour maintenir ce qu'on appelait l'équilibre européen, était conjuré pour toujours, on pouvait
conscience de sa force, n'empêcha pas les luttes à main armée
où ils pussent établir avec les indigènes, sur le pillage et le massacre, des relations économiques. Ils détruisirent, en Afrique et en Asie, tout ce qu'il était possible de détruire. Puis il arriva ce qu'il devait arriver. Ils gardèrent les colonies pauvre
sation prit fin, on ne fit plus de guerre. M
es unes les autres. La société capitaliste produisit naturellement la société collectiviste. Au commencement du XIXe siècle de l'ère close il se fit dans l'industrie une évolution mémorable. A la mince
un grand progrès
lant les ouvriers par grandes masses, et en multipliant leur nombre, il créa le prolétariat. En faisant des travai
si heureux effets était justement exécré des travail
it enrichi la terre entière, faillit la ruiner. Après avoir grandement augmenté la production, i
quête des pouvoirs publics, progrès dans l'opinion étonnée. On le croyait perdu par ses divisions et ses erreurs. Mais tous les grands partis sont divisés et ils commettent tous des fautes. Le prolétariat avait pour lui la force des choses. Il atteignit vers la fin du siècle ce point de bien-être qui permet d'arriver à mieux. Camarade, il faut qu'un parti soit déjà fort pour faire une révolution à son profit. A la fin du XXe siècle de l'ère close la situation générale était devenue très favorable aux développements du socialisme. De plus en plus réduites dans le cours du siècle, les armées permanentes furent abolies après une résistance désespérée des pouvoirs publics et de la bourgeoisie possédante, par les Chambres issues du suffrage universel, sous l'ardente pression du peuple des villes et des campagnes. Depuis longtemps déjà les chefs d'état gardaient leurs armées, moins en vue d'une guerre qu'ils ne craignaient ou n'espéraient plus, que pour contenir à l'intérieur la multitude des prolétaires.
liste, rallumée, jeta des éclairs. Comme il n'y avait plus ni rois, ni armées, ni aristocratie, ce grand mouvement prit un caractère tumultueux et populaire. La République fran?aise, la République allemande, la République hongroise, la République roumaine, la République italienne, la suisse même et la belge, exprimèrent chacune, par un vote unanime de leur parlement et dans d'immenses meetings, la résolution solennelle de défendre contre toute agression étrangère le territoire national et l'industrie nationale. Des lois énergiques furent promulguées, réprimant la contrebande des machines à voler et réglementant avec sévérité l'usage du télégraphe sans fil. Partout les milices furent réorganisées, ramenées au type ancien des armées permanentes. On vit repa
Il n'y a pas d'exemple dans l'H
pprimer le capital et la propriété individuelle si ces deux formes de la richesse n'avaient été déjà à peu près détrui
e allemande.? La France, moins bien préparée, la devan?a pourtant. La révolution sociale se fit d'abord à Lyon, à Lille et à Marseille, au chant de l'Internationale. Paris résist
es les Républiques eu
nt la constitution de
la phase capitaliste, formait une confédération peu homogène. L'Union américaine avait renoncé depuis peu au militarisme mercantile. L'état du monde se trouvait donc favorable, en somme, aux libres développements des états-Unis d'Europe. Pourtant cette union, accueillie par un délire de joie, fut suiv
et organisa la Fédération des peuples européens, telle qu'elle existe aujourd'hui. Les uns disent que les Quatorze déployèrent un génie divinateur et une énergie terrible; d'autres prétendent que c'était des gens médiocres, terrifiés et broyés eux-mêmes par la nécessité, et qu'ils présidèrent comme malgré eux à l'organisation spontanée des nouvelles
ès sommairement les princ
la suppression totale de
e, ne vous est-il
lui étaient propres. Maintenant il est également juste de dire qu'il possède tout et qu'il ne possède rien. Il est plus juste encore d
ien; pas même ces assiettes dans lesquelles vous
estion, Mo
une empreinte personnelle à ce qui les entoure? Tu erres, mon ami, tu erres. Nous possédons en propre les objets destinés à notre usage et à notre agrément et nous y sommes plus attachés que les bourgeois de l'ère close n'étaient attachés à leurs bibelots, parce que nous avons le go?t plus aigu et un sentiment plus vif des formes. Tous nos camarades un peu affinés
ple, la propriété individuelle que nous avons totalement supprimée, c'est la propriété des moyens de productions, sol, canaux, chemins, mines, matériel, outillage, etc. Ce n'est pas la propriété d'une lampe ou d'un fauteui
vaux intellectuels et manuels sur tous les me
oordonné et qu'il s'y faisait beaucoup de choses inutiles. Les ouvriers produisaient sans ordre, sans méthode, sans concert. Il y avait dans les villes une multitude de fonctionnaires, de magistrats, de marchands, d'employés qui travaillaient sans produire. Il y avait des soldats. Le fruit du travail n'était pas bien réparti. Les douanes et
possible de constituer une sociét
'homme au travail est générale et que c'es
. Ils montaient à cheval, conduisaient des voitures, faisaient de l'escrime, tiraient au pistolet. On peut donc dire qu'ils travaillaient de leurs mains. Leur travail était stérile ou nuisible, parce qu'un préjugé leur interdisait tout travail utile ou bienfaisant et aussi parce que, de leur temps, le travail utile se faisait le plus souvent d
t perdu jusqu'au souvenir de
à défaut de numéraire, op
du travail qu'ils ont co?té. Le pain, la viande, la bière, les habits, un aéroplane, valent x heures, x jours de travail. Sur chacun de ces bons, qui nous sont délivrés, la collectivité, ou, comme on
ds travaux dont nous avons ainsi la charge. Les réserves sont trop considérables. Les magasins publics regorg
x faire. La richesse de l'Europe, accrue par
le temps de l'accomplir et si pour eux la journée du terrassier ou du gacheur
te question, s
Morin consenti
urent par cela même une existence paisible et respectée. Un sculpteur fait en quinze jours la maquette d'une figure: mais il a travaillé cinq ans pour apprendre à modeler. Et depuis cinq ans l'état paye sa maquette. Un chimiste découvre en quelques heures les propriétés singulières d'un corps. Mais il a dépensé des mois à isoler ce corps et des années à se rendre capable d'une telle oeuvre. Durant
s jouissances. Ils se font attribuer des machines aériennes de soixante chevaux, des palais, des jardins, des parcs immenses. Ce sont des gens, pour la plupart très apres à s'emparer des biens de la vie et
amèrement de la complaisance de l'état à engraiss
des bons n'en amenait p
ous, comme autrefois, des avares et des prodigues, des laborieux et des paresseux, des riches et des pauvres, des
un moment so
u'il était possible, l'égalité et la fraternité. Mais je crains que ce ne soit
ussa les
travail en honneur. Après cela, si le ma?on se croit supérieur au poète et le poète au ma?on, c'est leur affaire. Tous nos tr
'obéissait qu'aux lois. C'était puéril. On a fait d'ailleurs un si étrange usage du mot de liberté dans les derniers temps de l'anarchie capitaliste, que ce mot a fini par exprimer uniquement la revendication des privilèges. L'idée d'égalité est moins raisonnable encore, et elle est facheuse en ce qu'elle suppose un faux idéal. Nous n'avons pas à rechercher si les hommes sont égaux entre eux. Nous devous veiller à ce que chacun fournisse tout ce qu'il peut donner et re?oive tou
séder que jouir. Et je con?ois qu'au rebours vous aimiez mieux jouir que posséder
x mille. Sans compter que de nombreuses générations ne connurent point la liberté de tester. Quoi qu'il en soit, la tra
je, vous ne vive
ais laissé voir, paru
ér
mes de l'ère close. Quand une femme se donne, elle jure fidélité sur les cornes de la lune. En réalité, ni l'homme ni la femme ne prennent d'engagement. Et il n'est pas rare que leur union dure autant que la vie. Ils ne voudraient ni l'un ni l'autre être l'objet d'une fidélité gardée au serment et n
n'entendaient rien à la physiologie, et cette ignorance était cause de grandes illusions et de cruelles surprises. Hippolyte, quoi
a les paroles
je t'apprendrai, Hippolyte, que, dans beaucoup d'usines, le délégué à l'embauchage ne demand
les en
les e
abandonnés, n'aya
la misère et la honte pour élever leurs enfants naturels. Pourquoi les n?tres, exemptes de honte et de misère, abandonneraient-elles leurs petits? Il y a p
ropos une observa
beaucoup femmes, et des femmes qui le sont peu. Ces différences, autrefois dissimulées par le costume et le genre de vie, masquées par le préjugé, apparaissent clairement dans notre société. Ce n'est pas tout, elles s'accentuent et deviennent plus sensibles à chaque génération. Depuis que les femmes travaillent comme les hommes, agissent et pensent comme les hommes
i intéressant et demandai si l'instruction n'était pas négligée dans la société
le vieux Mori
ce qui lui convient. Nous avons encore beaucoup d'ouvrages anciens, bien que la plupart des livres imprimés avant l'ère nouvelle aient péri. On imprime encore des livres; on en imprime plus que jamais. Pourtant la typographie tend à dispara?tre. Elle sera rempl
poètes? des aut
égislatives et les recettes d'économie rurale. Maintenant les poètes ne disent plus que des choses délicates qui n'ont pas de sens, et leur grammaire, leur langue leur appartiennent en propre comme leurs rythmes, leurs assonances et leurs allitérations. Quant à notre théatre, il est presque exclusivement lyrique. Une connais
ns un vif sentiment de la forme. La sculpture est plus florissante encore que la peinture, depuis qu'elle s'est associée intelligemment à la décoration des palais publics et des habitations pr
dai-je, êtes-
ecoua l
e à tous. C'est quelque chose. Nos descendants feront mieux. Notre organisation n'est pas immuable. Il y a seulement cinquante ans, elle était différente de ce qu'elle est aujourd'hui. Et
uite par une invasion de barbares? Il reste encore, m'avez-vous dit, en Asie et en Afrique, de grands peuples noirs ou
capitalistes, ils en sont encore aux canons d'acier, aux armes à feu et à toute la vieille ferraillé du XXe siècle. Que pourraient ces antiques engins contre une décharge de rayons Y? Nos frontières sont défendues par l'électricité. Il rè
nt. Puis il reprit d
e ne serait pas par ses ennemis du deho
en a
ls le seraient davantage si nous les réprimions. Mais nous n'en avons ni l'envie ni les moyens. Nous n'avons aucun pouvoir de contrainte ou de répression, et nous en trouvons bien. Dans les ages barbares, les hommes se faisaient de grandes illusions sur l'efficacité des peines. Nos pères ont supprimé tout l'ordre judiciaire. Ils n'en avaient plus besoin. En supprimant la propriété privée, ils ont supprimé du même coup le vol et
de leur bienveillance, je demandai à Morin
ez plus de
é, le positivisme, le christianisme et le spiritisme. Dans certaines contrées, il reste des catholiques, mais peu nombreux et divisés en plusieurs
pape. Le hasard me l'a fait conna?tre. C'es
iai-je, le pape
cela? Il faut bien qu'il ait
son
quelques milliers de
t que je trouverais un logis dans le voisinage e
trante en même temps et douce. Le feuillage en recev
, ne manquait pas de fierté. Elle regardait librement à droite et à gauche. C'est la première femme à qui je voyais cet air de curiosité tranquille et de flanerie amusée. Ses traits avaient, sous le béret, de la finesse et de l'accent. Elle m'irritait
si, me d
udemment la
t tranquille et régulier, que j'écoutais avec effroi comm
je me sentais pour l'électricienne un g
réglé scientifiquement l'amour, et c'est
nous restent mystérieuses. Le génie de l'espèce est ce qu'il fut et ce qu'il sera toujours, violent et capricieux. Aujourd'hui comme autrefois l'instinct est plus fort que la raison. Notre supériorité sur les anciens est moins de le savoir que de le dire. Nous avons en nous une force capable de créer les mondes, le désir, et tu veux que nous puissions
aractère des femmes. Chéron en vint à me dire qu'il y en avait de trois sortes, les amoure
avec un peu de h
ortes d'hommes. Il y a d'
jusque-là. C'est pourquoi je me mis à lui tenir le langage qui m'était habitue
der une faveur? Dite
'en a
blait disgracieux. Car e
lle a un petit nom, comme les dames d'autrefois,
ouvez bien
en pouvais douter: elle était coquette. J'étais ravi. Je lui dis que je la trouvais charman
que cela
ins pr
e le r
s manières
ous d
dis p
-ce qu'il vous en co
up, je ne sentis, ne vis plus rien, et je me trouvai couché dans mon lit. Je me frottai les yeux, que piqua
dit de réveiller monsieur à neuf heures. Je