img Pierre et Jean  /  Chapter 7 No.7 | 77.78%
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Chapter 7 No.7

Word Count: 5245    |    Released on: 30/11/2017

les cinq minutes, sur une épaule voisine qui les repoussait d'une secousse. Ils se redressaient alors, cessaient

ils eurent beaucoup de peine à le secouer, et Beausire refusa même de mo

u; et une grande joie, un peu puérile, l'avait saisi tout à coup de montrer,

rait chauffer l'eau et servirait elle-même, car elle n'aim

s, n'était encore entré, afin que la surprise f?

les lampes, et il laissa dans l'obscurité Mme Rosémilly, son père et son frè

les fleurs, apparaissait d'abord pareille à un décor de théatre. Il y eut une seconde d'étonnement. Roland, émer

offe vieil or, pareille à celle des sièges. Le grand salon de c

ant son bureau chargé de livres,

iment que je vous avais annoncé, l'absolue certitude qu'avant trois mois

sourire en regardant Mme Roland; et Mm

une gambade de co

e bien. Il serait excelle

it à dé

le de l'acquittement que nous sollicitons de vous, nous ferions appel à votre pitié, messieurs les jurés, à votre coeur de pè

n, et il s'irritait des gamineries de son frère, le

uvrit une po

ambre à couc

lle toile normande. Un dessin Louis XV-une bergère dans un médaillon que fermaient les becs unis de deux co

sémilly, devenue un peu sérieus

pla?t? de

rmém

ez comme ?a m

de, avec beaucoup de tendres

ntrant, que la couche était très large, une vraie couche de ménage, choisie par Mme Roland qui avait prévu sans doute et désiré le proch

à soieries pailletées d'or, à stores transparents où des perles de verre semblaient des gouttes d'eau, à éventails cloués aux murs pour maintenir les étoffes, avec ses écrans, ses sabres, ses masques, ses grues faites en plumes véritables, tous ses menus bibelots de porcelaine, de bois, de papier, d'ivoire, de nac

ssaient en pyramides, et les ga

s patisseries plut?t qu'on ne les mangea. Puis, au bout d'u

édiatement avec elle, tandis que Mme Roland, en l'absence de la bonne, jetter

r te chercher?

ta, puis

couche-toi. Pi

rs dans un meuble dont la clef fut remise à Jean; puis elle passa dans la chambre à coucher,

ci encore froissé de la critique faite sur son go?t, et cel

es deux, sans se parler.

l'air bien vanné ce soir, les ex

ne de ces promptes et furieuses colè

t tant son émotion éta

e dire ?la veuve? quand tu

ourna vers

nnes des ordres. Devie

it?t s'ét

mais j'en ai assez de

re r

e que tu fais part

Rosémilly va de

rit pl

je ne devrai plus l'appeler ?la veuve?. Mais tu as

isanter ... tu entend

ante, exaspéré de cette ironie poursuivant

s impuissantes, de rancunes écrasées, de révoltes domptées depuis quelque temps e

moi je t'ordonne de te taire

ant, dans ce trouble d'esprit où nous jette la fureur, la chose,

riser pour bien frapper, de ralentir

epuis le jour où tu as commencé à dire ?la veuve

res stridents et méprisant

moi? ... moi? ... et de quoi? ... de quoi, mo

qu'il avait touché l

e; et tu es devenu furieux quand tu as vu que cette

, exaspéré de c

cause de cette cruche, de cette

it porter ses

r? Mais tu crèves de jalousie! Et quand cette fortune m'est arrivée, tu es devenu enragé, et tu m'as détesté, et tu l'as mon

une envie irrésistible de sauter sur

e fois, ne parle po

s'é

ns de me mépriser parce que tu es jaloux! tu cherches querelle à tout le monde parce que tu es jaloux. Et maintenant

e entr'ouverte, l'oeil dilaté, en proie à une de

voix plus basse,

i, tais-

t pis pour toi. J'aime une femme! Tu le sais et tu la railles devant moi, tu me pousses à bout

specte

i,

.. qui nous as tous dés

épète ...

a fortune d'un homme quand on

mprenant pas, effaré devant l'

u dis ... r

rte, que tu es le fils de l'homme qui t'a laissé sa fortune. Eh b

songes-tu? ... Toi ... c'est toi ...

ns dormir et mes jours à me cacher comme une bête, que je ne sais plus ce que je dis ni ce que je fais, ni ce que je

la chambre à c?té! Songe qu'elle peut

ses soup?ons, ses raisonnements, ses luttes, sa certi

es, hachées, presque sans su

t grossi comme une tumeur, et cette tumeur venait de crever, éclaboussant tout le monde. Il s'était mis à marcher comme il faisait presque toujours; et les yeux fixes devant lui, gesticulant, dans une frénésie de désespoir,

veugle de son frère, s'était adossé contre la porte derri

it passer par le salon. Elle n'était p

coup frappant

is un cochon

t, nu-tête, d

gourdie dans un hébétement d'idiot. Il sentait bien qu'il lui faudrait penser tout à l'heure, et agir, mais il attendait, ne voulant même plus comprendre, savoir, se rappeler, par peur, par faiblesse, par l

e, ce silence subit des murs, des meubles, avec cette lumière vive des six bougies e

e, il secoua son coeur,

rminé ses études de droit avec régularité parce que son existence était calme. Toutes les choses du monde lui paraissaient naturelles sans éveiller autrement son attention. Il aimait

d. Son frère avait menti p

espoir? Et puis Jean gardait dans l'oreille, dans le regard, dans les nerfs, jusque dans le fond de la chair, certaines paroles, certains c

olonté. Sa détresse devenait intolérable; et il sentait que, derrièr

e révélait la présence d'un être derrière cette planche. Se serait-elle sauvée? Mai

et si dominateur qu'il enfon?a plut?t qu'il

seule bougie l'éclaira

rd anxieux, et il s'aper?ut que les rideaux du lit avaient été tirés. Il y courut et les ouvrit. Sa mère était étendue sur sa

épaules, il la retourna sans qu'elle lachat l'oreiller qui

ne la v?t point et ne lui parlat pas, lui fit deviner, par la commotion qu'il re?ut, jusqu'à quel point on peut souffrir. Et son coeur, son simple coeur, fut déchiré de pitié. Il n'était pas un juge, lui, même un juge miséricordieux, il était un homme plein de faibless

ma pauvre mam

sent été parcourus d'un frémissement presque insen

?a n'est pas vrai. Je sais

reiller. Alors tous ses nerfs se détendirent, ses muscles raidis s'amolliren

des gouttes d'eau. L'ayant enlacée par le cou, il lui baisa les yeux, lentement,

n que ?a n'est pas vrai. Ne pleure

ec un de ces efforts de courage qu'il faut,

st vrai,

es instants encore elle suffoqua, tendant la gorge, en renversant

uoi mentir? C'est vrai. Tu ne

Saisi de terreur, il tomba à g

, maman,

ec une résolution et u

s rien à te dire,

archa ver

t à pleins

e tu fais, ma

sais ... je n'ai plus rien à fai

pper. La retenant, il ne trou

. maman .

ses efforts pour r

e suis plus rien pour toi, pour personne, plus rien, plus rie

rait jamais, et, l'enlevant, il la porta sur un fauteuil, l'assit

n; moi je t'aime, et je te garde.

a d'une voi

e. Ce soir tu pleures, et demain tu me jettera

me connais peu!-qu'elle poussa un cri, lui prit la tête par les cheveux, à ple

son fils, sentant, à travers sa barbe, la chaleur de

crois et tu te trompes. Tu m'as pardonné ce soir, et ce pard

, en l'ét

ne dis

, il faut que

i ce que je dirai, mais il le faut. Je n'oserais

il lui dit, tout

veux, parce que j'ai besoin de toi. Et t

mon

le faut, tu ent

plice-là, depuis un mois. Tu es attendri, mais quand ce sera passé, quand tu me regarderas comme me regarde Pierre

tu me quittes, mam

ir sans rougir tous les deux, sans que je me sente mouri

t pas vr

t, lorsque je devine son pas dans la maison, mon coeur saute à briser ma poitrine, lorsque j'entends sa voix, je sens que je vais

aimerai tant que t

mme si c'ét

'est po

plus entre ton frère et toi? Est-c

Je te

ras à toutes les

s, écoute: si tu pars, je m

érile et étreignit Jean en le caressant

ons, sois raisonnable. Essaye de rester seulement huit jours.

les épaules de Jean, et le te

e j'entends depuis un mois dans la bouche de ton frère, si je devais une seule fois voir dans tes yeux ce que je lis dans les siens, si je devais deviner

je te

moment où j'ai compris que ton frère, que mon autre fils me soup?onnait, et qu'il devinait, minute pa

e que la contagion de sa torture

rasser, mais el

ur que tu comprennes ... mais tu ne comprendras pas ... c'est que

mama

rien, que je l'aime encore tout mort qu'il est, que je l'aimerai toujours, que je n'ai aimé que lui, qu'il a été toute ma vie, toute ma joie, tout mon espoir, toute ma consolation, tout, tout, tout pour moi, pendant si longtemps! écoute, mon petit, devant Dieu qui m'entend, je n'aurais jamais rien eu de bon dans l'existence, si je ne l'avais pas rencontré, jamais rien, pas une tendresse, pas une douceur, pas une de ces heures qui nous font tant regretter de vieillir, rien! Je lui dois tout! Je n'ai eu que lui au monde, et puis vous deux, ton frère et toi. Sans vous ce serait vide, noir et vide comme la nuit. Je n'aurais jamais aimé rien, rien connu, rien désiré, je n'aurais pas seulement pleuré, car j'ai pleuré, mon petit Jean. Oh! oui, j'ai pleuré, depuis que nous sommes venus ici. Je m'étais donnée à lui tout entière, corps et ame, pour toujours, avec bonheur, et pendant plus de dix ans j'ai été sa femme comme il a été mon mari devant Dieu qui nous avait faits l'un pour l'autre. Et puis, j'ai compris qu'il m'aimait m

te,

se remit à pleurer; puis elle

? Qu'allons-nous

mur

ue chose. Tu ne peux p

'a?né elle fut c

e puis plu

eur de Jean, elle s'éc

sauve-moi, fais quelque chose, je n

an, je ch

ut de suite ... ne me quitte pas!

ouverai. Je

comprends pas ce qui se pa

urmura tout bas

oi ici,

t, avec son bon sens positif,

cuter, combattre avec des arguments

ment cette nuit. Tu feras dire demain

rage. J'arrangerai tout, je te le promets, dès demain. Je serai à neu

it-elle avec un abandon enfant

usse avait été trop forte; elle ne po

i, et il lui lava les tempes avec du vinaigre. Elle se lais

bras. Trois heures sonnaient quan

s il l'embrassa et lui dit:

a chambre, se dévêtit bien vite, et se glissa, avec l'émotion

erre ne dormait pas et

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