passé le souffle du temps, l'aspect est à peu près semblable, lorsqu'on les observe à quelques milles de distance. Ce qui est pierre brute et ce qui a été pierre travaillée, tout
détache point en relief de l'arrière-plan des montagnes. Ce que l'on est tenté de prendre pour un donjon n'est peut-être qu'un morne pierreux. Qui le regarde croit apercevoir les créneaux d'une courtine, où
la croupe, de visiter l'ensemble de ces constructions. Seulement, un guide, c'est encore moins commode à trouver que le chemin qui mène au bu
eure dans le champ d'une lunette, plus puissante et mieux centrée que l'inst
it le fameux hêtre, est encore surmonté d'une maigre échauguette ou guérite à toit pointu; à gauche, quelques pans de murs étayés de contreforts ajourés, supportant le campanile d'une chapelle, dont la cloche fêlée se met en branle par les fortes bourrasques au grand effroi des gens de la contrée; au milieu, enfin, couronné de
on l'ignorait depuis nombre d'années. En réalité, bien que le chateau des Carpathes f?t mieux conservé qu'il n'en avait l'air, une contagieuse épouvante, doublée de superstition, l
ant se creuse le sinueux défilé de Vulkan, seule route praticable entre les provinces limitrophes. Au-delà de la vallée des deux Sils, surgissent les bourgs de Livadzel, de Lonyai, de Petroseny, de Petrilla, groupés à l'orifice des puits qui servent à l'exploitation de ce riche bassin houiller. Puis, aux derniers plans, c'est un admirable chevauchement de croupes, boisées à leur base,
harbonnage avec ses inconvénients et ses avantages; les hautes cheminées de brique se mêlent aux ramures des peupliers, des sapins et des hêtres; les fumées noiratres vicient l'air, saturé, jadis du parfum des a
avaient à se garantir contre des agressions de toutes sortes. Cet état de choses explique pourquoi l'antique courtine du burg, ses bastions et son donjon lui donnent l'aspect d'une construction féodale, prête à la défensive. Quel architecte l'a éd
anglantèrent les provinces transylvaines; ils luttèrent contre les Hongrois, les Saxons, les Szeklers; leur nom figure dans les ?cantices?, les-?do?nes?, où se perpétue le souvenir de ces désastreuses périodes; ils a
Né au chateau des Carpathes, il avait vu sa famille s'éteindre autour de lui pendant les premiers temps de sa jeunesse. A vingt-deux ans, il se trouva seul au monde. Tous les siens étaient tombés d'année en année, comme ces branches du hêtre séculaire, auquel la superstition populaire rattachait l'existence même du burg. Sans parents, on peut même dire sans amis, que ferait le baron Rodolphe pour occuper les loisirs de cette monotone solitude que la mort avait faite autour de lui? Quels étaient ses go?ts, ses instincts, ses aptitudes? On ne lui en reconnaissait guère, si ce n'est une irré
Il n'avait pas oublié la patrie transylvaine au cours de ses lointaines pérégrinations. Aussi, revin
furent vaincus, et leur territoi
Quant au baron de Gortz, le bruit courut qu'il s'était patriotiquement joint au fameux Rosza Sandor, un ancien détrousseur de grande route, dont la guerre de l'indépendance avait fait un héros de drame. Par bonheur pour lui, après l'issue de la lutt
Rosza Sandor avec les douaniers de la frontière. Il n'en était rien, bien que le baron de Gortz ne se f?t jamais remontré au burg depuis cett
, les revenants y apparaissent, les esprits y reviennent aux heures de la nuit. Ainsi se passent encore les choses au m
de sang humain, que les ?staffii? errent à travers les ruines et deviennent malfaisants, si on oublie de leur porter chaque soir le boire et le manger. Il y a des fées, des ?babes?, qu'il faut se garder de rencontrer le mardi ou le vendredi, les deux plus mauvais jours de la semaine. Aventurez-vous donc dans les profondeurs de ces forêts du comitat, forêts enchantées, où se cachent les ?balauri?, ces dragons gigantesques, dont les machoires se distendent
es dragons, des fées, des stryges, peut-être aussi quelques revenants de la famille des barons de Gortz. De là une réputation de mauvais aloi, très justifiée, disait-on. Quant à se hasarder à le visiter, personne n'y e?t songé. Il répandait autour de lui
il ne resterait plus une pierre de l'antique forteresse d
burg était liée à celle du vieux hêtre, dont la ramure grim
it à son enfourchure, lorsque le baron Rodolphe fut aper?u pour la dernière fois sur la plate-forme du donjon, et l'arbre n'en avait plus que trois pour le présent. Or, chaque branche tombée, c'était une
n'était rien moins que prouvé, bien que Frik n'hésitat pas à l'affirmer, lui qui ne le perdait pas de vue pendant que son troupeau paissait les patis de la Sil. Néanmoins, et quoique Frik f?t sujet
chemin du village pour y rapporter cette grosse nou
i va se confondre avec les nuages... Et pourtant, le burg est abandonné... Depuis bien longtemps, personne n'a franchi sa poterne qui est fermée sans doute, ni le pont-levis qui est certainement relevé. S'il est habité, il ne peut
chiens harcelaient le troupeau sur le chemin montant,
es, il ne suffit pas de donner le bonjour au berger, il faut encore qu'il vous le rende. Mais Frik y paraissait peu enclin avec ses yeux hagards, son attitude singulière, ses ge
e juge Koltz. Du plus loin qu
g, notre ma?tre!-Q
s ce q
e tu es de
ement de pierres? Autant admettre que le Nego?, la plus haute cime des
prétends que le burg br
br?le pas
uelque v
s le milieu de la grande rue du village, au bord d'une terrasse domi
Koltz. évidemment, l'usage de cet instrumen
ce cela?
chetée deux florins, mon ma?t
q
colp
ur quo
, visez le burg en face,
dans la direction du chate
es cheminées du donjon. En ce moment, déviée par l
épéta ma?tre K
s par Miriota et le forestier Nic Deck, qui ét
demanda le jeune homme
oin, répondi
ntez-vo
re à peine, j'ai pu vous reconna?tre, tandis que v
ant ses jolis yeux. Au fait, pourtant, il n'est pas déf
e, prirent la fameuse lunette
arrivés sur la terrasse, et, s'étant enquis du f
e fumée au bur
t-il tombé sur le donjon?
.. demanda ma?tre Koltz
is huit jours?, r
r e?t dit qu'une bouche de cratère venait de s'ouvrir au som