img Les Femmes de proie. Mademoiselle Cachemire  /  Chapter 7 No.7 | 58.33%
Download App
Reading History

Chapter 7 No.7

Word Count: 7202    |    Released on: 06/12/2017

ouriait. On parlait de son coup d'?il en affaires et de son bonheur en amour sous les galeries de la Bourse. Matouchard le poursuivait pour fonder avec lui une grande affaire littérario-ind

is, sans pouvoir affirmer au juste ni d'où elle vient ni où elle va. Le boulevard est ainsi encombré de personnalités bizarres, dont on conna?t tout au plus le nom et le visage; gens charmants, souriants, au fait de tous les petits

rent huit jours, d'autres un mois, d'autres dix ans. Ces derniers sont rares. Ce ne sont pas les privilégiés d'ailleurs:

macadam qui font qu'on se demande souvent ce que c'est qu

heure où il est ?convenable? d'aller au Bois. Il savourait largement cette atmosphère de flatteries, d'encens, de grosses envi

ait pas revu depuis le jour où ils avaient échangé leurs confidences. Bourdenois ne le voyait pas; il ne devait rien voir; il paraissait absorbé, il était pale et f

t haut, quand il fut à

a, aper?ut Terral et s'arrêta, éba

Terral. Que diable! Es-tu donc un ly

Bourdenois

ait un peu

ents élégants, et Bourdenois qui semblait regarder son paletot aux coudes usés et son pa

aro Carlo, dit Terral.

enois avec un s

Il y a des gens maladroits. A

ondit le peintre

u as pris du chocolat peut-être.

es gentlemen de ce quartier hippique fraternisent volontiers avec les maquig

er que j'avais raison jadis de souhaiter beaucoup et de désirer. Les désirs deviennent plus rapi

ersuadé, fit

ardait la nappe blanche avec

en riant... Et bois, quoi

manda du Moulin-à-Vent;-p

gigantesques. Je suis riche et je suis aimé. Le louis et la femme,-les deux pommes d'or à cueil

? demanda

nt, qu

rchette qu'il portait à sa bouche e

as l'histoire

'es b

donc pas le

s comme un ours, dans mon atelier. Je ne sais r

vexé un moment, mais il s'en consola bien vite en racontant l'aventure. Bourdenois écoutait de l'air

ourdenois le félicita modérém

rogea son compatr

leine pépinière du jardin de Marie de Médicis! Daphnis et Chloé échangeant des

r, fit Bourdenois. Je suis

lle pas, d

t cela n'existe plus. Un joli rêv

t!... C

urs. Son père! un honnête homme, celui-là. Un pauvre vieux professeur entêté dans ses idées et qui a donné sa démission en 1851... Il est pauvre, et vend des le?ons de latin à des marmots qui se mouchent dans leur grammaire, quand il devrait enseigner la philosophie dans une chaire de la Sorbonne. On ne choisit pas. D'ailleurs il préfère sa position à toute autre. Sa conscience lui tient lieu de dessert. Puis, il mange après tout, le bonhomme! Sa fille-

le aussi?

fit Bourdenois que l

itué à ne boir

moiselle

! b

qu'ell

Bourdenois

s épo

haise et avec un accent désespéré

, ce qui me tue. L'

pour

i beau chercher, aller, venir, lutter, je suis gueux comme devant. Et je m'en moquerais, si je n'aimais pas. Me marier?... Parbleu! Mais que deviendrait Claire avec un imbécile qui n'a pas de quoi vivre entre les mains. Et son père! Elle ne veut pas le quitter. Elle a raison. Et les enfants? me vois-tu à la tête de cette famille qui me dirait: Nourris-moi! Tiens, il me prend des idées folles. J'ai envie

voilà bien près de ha?r. La rage

vin-là?... J'ai mal à la tête... Je n'en bois pas tous les dimanches... Du fromage, un petit pain, de la charcuterie dans les grands jours, et de l'eau, voilà le régime. ?a ne refait pas l'estomac. Seulement de temps en temps, j'entre dans un bouillon Duval, je verse dans le bouillon un demi-septier de vin,-c'

it Terral e

enois, mais dans une voiture fermée. Bourdenois parla enco

e conduise? dit enfi

t dire son adres

u vou

uitta sans insister. Il avait été tenté d

illes rencontres! C'est un chapitre de la Morale en action, ce gar?on-là. Il y a

tre vitrée avec balcon, qui donnait sur le boulevard extérieur. A la muraille étaient accrochés les différents objets qui formaient le luxe de Bourdenois, des tableaux inachevés, des croquis, un portrait de femme, un portrait en pied qu'on avait laissé pour compte à l'artiste,-accident plus commun qu'o

par flocons-et, croisant les bras, il se mit à rêver. La porte d'un petit cabinet noir qu'on e?t dit creusé dans un placa

te rencontre l'avait troublé et mis hors de lui. Terral puissant, Terral riche, l'audace s'imposant à

é vaudrait mieux. Pour attirer l'attention, un coup de grosse caisse vaut mieux qu'une plainte. L'hom

eux qui inventent les événements? Comment saurais-je les fai

alme et d'incessant labeur jusqu'alors. Sa médiocrité lui avait suffi; il ne s'était même pas révolté quand elle était devenue la misère.

uatre pièces, la chambre du père, la chambre de Claire, une salle à manger qui servait de salon, une bibliothèque et une cuisine. Tout cela propre, presque gai, flamand com

ritablement cher. M. Gouvenot était le fils d'un conventionnel et il avait vieilli dans les idées de son père, qui avaient été celles de son enfance. Justement Bourdenois avait, parmi ses oncles maternels, un de ces proconsuls de la République que la réaction essaya d'englober dans une réprobation générale et qui furent-je ne parle pas de quelques terribles exceptions-de p

suis sa fille, disait-il parfois en riant. Absorbé par des travaux importants sur l'histoire de la Révolution et de la réaction thermidorienne qu'il avait entrepris d'écrire, il accumulait

. Laissons marcher les choses. Plus on s'éloigne d'une

est-ce que tu vas raconter des histoires de 1

. Gouvenot qui sou

latins, et qu'il s'enthousiasmait tout na?vement,-devant les en

nait ensuite

auras donc toujo

nois était assurément l'homme qu'elle e?t choisi. Elle l'aimait et surtout l'estimait. Seulement encore fallait-il réfléchir. Entre eux deux, dès le premier jour, le maigre fant

s, ce n'était plus seulement la gêne qui le torturait, c'était la faim. Oui, la faim, avec toutes ses horreurs. Bourdenois ne vendait rien, n'avait rien, ne connaissait personne, s'enfermait d'ailleurs dans son atelier comme dans son antre et se laissait dévorer par cette maladie qu'on n'a pas encore su guérir. Un matin, il sortit de sa bauge. Pourquoi?

ardant à terre pourtant, le tro

é, en sortant de chez lui, 20 francs entre

it-il, je les garder

des marchands de livres ou de chansons, devant les images accrochées à des cordes. Il marchait plus vite en pass

ttaient, se culbutaient ou se laissaient glisser sur leur pantalon jusqu'en bas. Toute cette joie, ce mouvement, ces cris, ces joues rouges, firent mal à Bourdenois. Il marcha encore. Les terrains devenaien

e un murmure. Des oiseaux se poursuivaient et se chamaillaient dans les arbres grêles et poud

nt, torturaient. Il se redressa sur le coude, regardant la route d'où le

ut entier. Il se vit seul d

père qui travaillait près de là sans doute-du rago?t

e, et ses yeux dilatés virent à deux

et enfant, d'arracher, de voler... Brusqu

misérable,

urgi lui faisait horr

as, bien loin, une voix d'homme,-voulait appeler, se soulever et ne pouvait pas. Il éprouvait cette sensat

croyant avoir affaire à quelque ivrogne. Mais il vit la face pale du jeune homme, amaigrie, creusée.-Dr?le de figure, pe

haut, ce n'est pas un s

il appela le premier passant venu,-un charretier qu

e? fit

mme-là se meurt. Portons-le chez l

t le pharmacien d

hand de vin. C'est u

O

da autour de lui. Il ne s'expliquait rien, ne comp

l'avait vu le premier, c

et gai; Bourdenois le regarda fix

en riant. Vous ne m'avez jamais vu. Mais

it Bourdenois dont

marchande de vin... Du vin

ois se penchait su

se cognant le front, je devine à prés

fa

arder d'un air incrédule les v

ux de loto?... De faim... Allons vite, un bouillon, u

rt. Bourdenois revint à lui peu à peu, trempa ses lèvre

uis pas faché d'avoir deviné que vous tombiez d'inanition.

tentement na?f des enfants ou des convalescents. Il ne songeait pas que tout à l'heure il faudrait payer.

ntre, lui remplissait son verr

us étiez donc sorti sans

son assiette, et resta immobile. Sans argent! Il se r

i? dit l'autr

omba assis sur

e mange

N

devine, dit l'ouvrier en baiss

ourdenois répo

fit l'ouvrier. J'ai cent sous sur

ui sait si je pourrai

percé? Excusez la question. Ma

is pei

e de ta

O

peintre sur porcelaine... Décorateur... Mais alors, la toile, ?a ne r

ait Bourdenois. Et combien gag

dix heures. Ensuite, je puis e

is, croyez-vous q

oulez faire la figure ou le paysage, vous pourrez patienter. D'autant plus que si vous torchez pas mal la toile, vous pouvez devenir plus

son coin. Eh! bien, j'en ferai, du métier! Le principal est de vivre. Ensuite j'irai à l'art, si je puis,-la journée finie et le pain gagné. Le hasard fait bien ce qu'il fait, tenez. Il

ce qui vaut mieux que de l'être comme un croque-mort. La chose a voulu que j'aille aujourd'hui pour figurer à Saint-Denis dans un conseil de famille, et que je pass

travaillerai mieux loin de ces maudit

confiant à présent, et revoyant plus près de lui le visage de celle qu'il aimait. C'était par le travail de chaque jour, par le travail de l'ouvrier,

ton travail ne sera plus infé

les inachevées un dernier regard, et c

, je vous reviendrai, mais lorsque chaque so

isienne, y luttait de parures et de toilettes chimériques. C'était pourtant un médianoche intime où quelques rares étrangers avaient été admis. Célébrités de turf et de boulevard, illustrations des coulisses dramatiques heurtant les héros des coulisses de la Bourse, une grande partie de ce tout Paris qui défraye les chroniques, avait franchi l'antichambre d'Antonia Raymond. Des boursiers, des acteurs, un ou deux de ces journalistes qui font plus

Elle avait fait tendre de fleurs sa vaste salle à manger, et Chevet y dressait un souper de trois mille francs. Elle était l'amie de Cachemire. Suzanne, simplement vêtue d'une robe blanche, garnie de violettes du p?le naturelles,

de conna?tre la chronique des fêtes du monde interlope. Berthe Jouanni était là, celle qui provoqua en duel un de ses amants qui venait de se marier; Félicie Germont, l'ancienne écuyère de l'Hippodrome; Géraldine de Riancourt, qui porte le nom de son père comme on se parerait d'un ruban qu'on aura

rral portant sa tête haute, Cachemire arborant

ant de se mettre à table.-Rieusaint

de Rives est un anachorète à présent. Rangé c

ous soupero

sou

s mêmes ga?tés, les mêmes plaisanteries, les mêmes baisers, les mêmes cris. Les mêmes cris, surtout. Point de plaisir sans hurlements, disent ces fous. Tous entra?né

lendemains seuls valent quelque chose-par l'enseignement. La morale se nomme alors indigestio

s ne songeaient

chanson! Rien! Personne! Ah! Oh! Eh!... En jouant du mirliton! Espèce d'académicien en chambre!...

cette tempête, des propos

e parfait, mon enfant... C'est une indigestio

ore du parfait, Robert, donne-m'en. Rien qu'un peu

s nouvelles de Miron, qu

s, ti

Bruxelles. La Rue aux Herbes

e Mi

ast à

pas bu. Je demande pour

ron est une c

rt, Joséph

is-tu canail

?a. Il me la donne. Je saute de joie. Moi qui étais si gentille pour

'en d

actionnaires, bien, mais trompe

ron! viv

ons: Vive Miron! viv

épha! dit Berthe en vidan

pomme alla briser un petit miroir de Venise, ce qui, dit quelqu'un, fit rire l'assemblée aux éclats. Le petit Barberino raccommoda

le en se rasseyant. Signe d'arg

perbe! Boranoff, ?a vous venge ?a, hein?

... Laissez-moi. Félicie

uel d

Vive l'égalité!

as se parler

orte, F

rle pour to

monter sur

r la table et cont

cie! On demande l'h

ut

len

e pa

e parle

t son assiette avec mélancolie. Ses cheveux s'étaient dénoués et retombaie

se... Je vais vous la dire, mon histoire... Si vous croyez qu'elle est dr?le?... Passe-moi du

rbl

ents, cria Cachemire qui reposait sa

Berthe en su?ant un morceau de

m'embêtais... Laissez mes cheveux, vous! Et puis, il y avait un p

omme Ba

! fit le petit nap

ce! L'histoi

e histoire-là! di

n'entend

quoi!... Je devins sa ma?tress

l y avait

fant?

u fait de ton

e son ?il atone et avec un ter

é, dit-elle

riaient, ils criaient, ils se galvanisaie

instinctivement ils se regardèrent

sur notre fenêtre-dans la terre... J'arrosais tous les matins. Il n'y avait pas besoin d'arroser, allez! ?a poussait! ?a poussait! Du fumier, quoi! J'ai to

, sépulcral. On s'examinait, chacun se

e tait... Jetons-la par la fenêtre, Félicie, avec ses histoires de revenants!... Le diab

un froid!

ria Antonia.

ons Félic

ung! dit Ol

vous m'insultez, dit-elle

lis de têtes avinées, de pommettes rougies, d'étoffes claires et d'habits noirs, ce mélange de froissements de soie, de bruits de bouchons sautant en l'air, de

tait heureuse da

d'un air de triomphe. Elle se savait la reine de toutes ces femmes, la mieux aimée, la plus enviée! Ell

Par ces hommes qui étaient là, lui aussi se savait étudié, jalousé! Il avait maintenant de l'

la table Olivier Renaud qui l

z à la grande famille des sots, si vous vou

millionn

, qu'elle prenne! Oui, ma foi. Qu'est-ce que la morale absurde qui changerait le monde en clo?tre? La nature nous a créés appétits et désirs. C'est pour que désirs et appétits, tout soit sa

ra

vous êtes

a Sorbonne pour

c au Malabar avec votre morale stupide, ? gens vertueux! On vous pendra com

Passez-mo

umanité est pétrie d'i

Terral, pas de so

al avec amour. Elle ne l

Puis ceux qui se rongent le foie dans leur coin, sans oser faire un mouvement. Ils meurent tout aussi haineux et non sa

ba?o

rral, criait Olivier Rena

avel l

ors, fit Antonia. P

élicie en pleurant sur sa rob

on! La Fem

de liqueur? Passez-moi d

Cologne! C'

là-bas vous êt

!... J'ai soif, moi, répé

de toilette,

boi

buva

crus princiers, des crêmes exquises, et pour apaiser cette soif terrible, le matin venu, ils buvaient encore, mais cette fois, du petit bleu, pris à la hate chez le marchand de vins, dans la rue,-du vin apre qui les rafra?chissait, qui les jetait à terre, ?à et là, groupés d'une fa?on sinistre, pales, haves,

Download App
icon APP STORE
icon GOOGLE PLAY