, mais il fallait ménager les forces de Hulda. Jo?l s'était donc assuré de la kariol du contrema?tre Lengling, et, comme toutes les kariols, celle-ci n'avait qu'une place. Il e
il prendrait la place de Jo?l, et celui-ci reviendrait
ur les rios tributaires du Maan, le traversent en formant des ponceaux à quelques centaines de pas les uns des autres. Mais le cheval norvégien est habitué à le
Quelques milliers de bouleaux ombrageaient ?à et là le chemin gaiement ensoleillé. La buée de la nuit se fondait en gouttelettes à la pointe des longues
ux torrents. Bien que le chemin dev?nt sinueux, il ne pouvait éviter toutes les dénivellations du sol. De là, des passages vraiment durs, dont Jo?l se tirait avec adresse. Près de lui
ent une vingtaine de maisons isolées, des ruines de soeters ou de gaards, livrées à l'abandon, des cabanes de patres, perdues entre les bouleaux et les hêtres. Bient?t il ne fut plus possible de voir
pour le mécanisme de sa double roue. Les cascades qui ont cette hauteur ne sont point rares dans le Vestf
vés à la scierie, m
e ne te fatiguera pas tro
nt lasse, et même cela me fe
ucoup, et toujo
. Hulda et Jo?l prirent une sente, bien connue des guides, qui s'abaisse vers l'étranglement de la vallée. Il fallut se glisser entre les arbres et les arbustes. Quelques instants après, tous deux étaient assis sur une roche tapissée de mousses jaunatres, presque en face de la chute. On ne peut en approcher de ce c?té. Là, le frère et la soeur auraient eu quelque peine à s'entendre, s'ils eussent parlé. Mais alors leurs pensées étaient de celles qui peuvent
e les rendrait que d'une fa?on insuffisante. Il est certaines merveilles naturelles qu'il faut voir pour
assis sur la paroi de gauche du Maan. à cette place, il
as la distance, mais un effet d'optique, spécial aux sites de montagnes, qui le faisa
'une à gauche, pleine du bouillonnement des eaux, l'autre à droite, toujours emplie d'épaisses vapeurs. Peut-être même cherchait-il à reconna?tre s'il n'existe pas une troisième cavité inférieure à mi-hauteur de la chute. Sans doute, cela expl
pierreux et glissant, sans une racine, sans une touffe, sans
le Marie du Vestfjorddal. De l'autre c?té de la passe, sa fiancée lui tendait les bras. Tout à coup, son pied manque, il tombe, il glisse, il
ein allait-il donc arriver à ce téméra
d'appui fit défaut à son pied, il poussa un cri, il roula d'une vingtaine de pas, et n'eu
point encore aper?u, mais
onc? dit Jo?l
! répond
Un cri d
uel c?
r. Ils avaient bien entendu, cependant, ces mots: ?à moi!... à moi!?, jetés au milieu d'
se ren
e voyageur en péril, qui demande
re loin! Mais de quel c?té?...
che sur laquelle elle était assise, s'accrochant aux m
cria-t-e
voi
uffre. Si son pied, arc-bouté contre la mince saillie, lui manquait, s'il g
le sauver!
Jo?l. Avec du sang-froid,
na de son c?té. Puis, pendant quelques instants, Jo?l chercha à reconna?tre ce qu
t-il, tu n'
n, f
is bien la
éjà passée p
isse-toi glisser doucement jusqu'à lui, et prends-le par la main de manière à bien le tenir. Mais qu'il n'e
toi,
long de l'arête, du c?té du Maan. Je serai là quand tu arriveras,
, profitant d'une nouvelle acc
!... Attendez!... Nous al
s touffes du talus, afin de redescendre lat
rave fille qui apparaissait a
rondi qui borde l'encaissement du Rjukanfos. Quel sang-froid surprenant, quelle s?reté du pied et de la
sus, Hulda s'avan?ait en obliquant, de manière à gagner
ait, on ne pouvait voir sa figure q
arrêta. Après s'être arc-bouté sol
ia-t-il. Le voyage
. Ne faites pas un mouvemen
du d'un ton qui rassura Jo?l. Si je ne tenais pas bon, il y
le vous prendra par la main. Mais, avant que je sois
sants de la croupe, engageant son pied dans les crevasses où il trouvait un appui solide, la tête libre, ainsi qu'il en es
bon, m
iendrai, je vous l'assure,
s ne lui manquaient pas. Elles
ayez pas peur
'ai pa
sauverons!
ar saint Olaf! je ne pour
chute, sans doute, bras et jambes lui avaient refusé service, et tout ce qu'il pouvait
us tard, elle eut rejoint le voyageur. Alors, ayant appuyé
saya de se red
t je ne serais pas assez forte pour vous retenir! Il faut attendre l'arrivée de mon frère!
plus facile à dire qu'à faire, et
ous blessé
je l'espère, mais, du moins, une b
s. La courbure de la croupe l'avait empêché de les rejoindre directement. Il lui fallait donc remonter mai
. Si vous glissiez tous deux, comme je ne suis pas en
l! répondit Hulda. Ne
vienne
de reptation. Deux ou trois fois, il sentit que tout point d'appui allait lui manqu
e figure, aimable et souriante. En vérité, Jo?l se f?t plut?t attendu à tr
vez fait, monsieur! dit-il en se cou
épliqua le voyageur. Dites donc
z risqué v
ai fait ris
peu mon métier! répondi
r le haut de la croupe, ajouta-t-i
plus diff
usqu'à vous. Nous n'avons plus qu'à
i, mon gar?on! J'ai une jambe qui ne pourra guère me serv
z de vou
rs... avec
oeur. Moi, je vous soutiendrai
ideme
lide
vous. Puisque vous avez eu la pensée d
ils ne l'espéraient. D'ailleurs, ce n'était ni d'une foulure ni d'une entorse que souffrait le voyageur, mais simplement d'une très forte écorchure. Il put
gagner une cabane perdue sous les arbres, un peu en arrière de la roche sur laquelle sa soeur et lui s'étaient arrêtés en arrivant à la chute. Le voyageur e
rs la jeune fille, et, là, v
a-t-il durer un b
faudra bien que vous consentie
'est précisément
vient du nord, demanda Jo?l, et q
écis
'aviez pas pris
en dout
est arrivé, je serais allé vous att
ve jeune homme! Vous m'auriez épargné u
ue le voyageur n'avait qu'une assez grave écorchure à la jambe, un peu au-dessous du genou. Cela nécessiterait certainement une bonne semaine de repos; mais la jambe n'était ni luxée ni cassée, l'os n'était pas même atteint. C'était l'esse
ue de prendre par la Maristien, c'était plus qu'imprudent! Vouloir jouer le r?le de
naissez la lég
nourrice! Oui, je la connais, ma courageuse fille, et je n'en suis que plus coupable! - - Maintenant,
Jo?l. Notre kariol nous attend au bas du sentier
Trois c
nt, ajouta la
, cela ira tout seul, mes am
ndit Jo?l, puisque nous en a
uatre! ?a ne me co?tera p
e co?t
r bras, et je m'aper?ois que je n
monsieur? r
e que vous m'avez sauvé la
dit Hulda, qui se leva po
x!... D'abord, moi, je veux to
Puis, soutenu un peu par Hulda, beaucoup par Jo?l, il commen?a à descendre le
aient invariablement par un bon éclat de rire. Enfin, on a
était installé dans la caisse
?l. Il me semble bien que j'
e je vous cède
-être en se
mes jambes, monsieur
t des
e manière à éviter de trop forts cahots à la kariol. Le retour se fit gaiement - du moins de la part du voyageur. Il causait déjà comme un vieil ami de la famille Hansen. Avant d'
arrêtait devant l'auberge. Le voyageur descendit de la kariol, non sans quelque peine. Dame Hansen était venue le recevoir à