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ns la rue, effondrés dans leurs burnous, la tête cachée sous
incertains de gens qui dorment encore; puis bient?t des cris, des disputes. Du reste, avec les duretés et les aspir
bruits habituels du matin: chants de coqs, hennissements de chevaux e
Dans mon demi-sommeil, je m'imaginerais, si je n'étais habitué à ces tapages d'Afrique, que l'on se bat sous mes fenêtres, et même de la fa?on la plus
petites rues qui n'ont pas deux mètres de large. Des bêtes, qui ne trouvent plus la place de tourner, hennissent de d
mille couleurs, avec des fauteuils sur le dos, et des tapis de drap rouge, de drap bleu, de drap jaune, leur faisant comme des robes. Des cavaliers à visage brun et à burnous blanc sont déjà en selle, le long fusil mince en bandoulière.-Et tout ce train de voyage, qui doit nous p
trous saignants en guise de prunelles,-assiègent la légation pour nous dire adieu. Et, suivant la coutume, le ministre, paraissant s
Le point de rendez-vous est la place du Grand-Marché,-cette place sur laquelle j'ai
ment une foule en capuchon, qui est aussi d'une couleur rousse de terre. Tout ce qui arrive de l'intérieur, de par delà le désert, et tout ce qui va s'y rendre, se groupe
de cohue. Dès midi, au beau soleil, arrivent nos premiers cavaliers, notre escorte d'honneu
aine brune, s'agite confusément parmi ces tas de bêtes couchées. C'est un immense fouillis d'une même nuance terne et neutre, qui fait davantage resplendir là-bas, dans la magnifique lumière des lointains, la ville toute blanche surmontée de minarets verts, et
un peu de diversité, de couleur et d'or. Cinq chasseurs d'Afrique, en manteau bleu, nous accompagnent. De plus, presque toute la colonie europé
de prophète, à barbe blanche, tout de blanc vêtu, sur une mule blanche à selle rouge que quatre servit
loin vers la mer sous nos pieds; disons adieu surtout à ces montagnes bleuatres qui se dessinent encor
r jusqu'à Fez, se déploie devant nous, surmonté de sa boule de cuivre; pour musique de boute-selle, nous avons l
uantité de belles dames touristes sont aux balcons, aux vérandas, groupées sous des ombrelles pour nous regarder défiler. Et vraiment on pourrait se croire tout simplement en Algérie à quelque ma
lle nous étions partis se perd complètement dans la campagne à l'abandon, s'efface, n'existe plus. Pas de routes, au Maroc, jamais, nulle pa
ar les pluies de l'hiver, cède partout sous les pieds de nos chevau
on voyage. Tanger a d'ailleurs très promptement disparu, derrière des collines désertes. Et bient?t nous nous trouvons seuls à suivre l'étendard rouge du s