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, ils forment comme une sorte de clairière au milieu de ce pays, à c?té de cette ville que les arbres envahissent, et les
es d'or, et, isolés aussi sur les c?tés de cette petite solitude, deux hauts clochetons d'or étonnamment aigus, que supportent des rocailles garnies d'orchidées et de mille plantes rares. Je n'aper?ois personne nulle part. Mais le silence ici prend une forme spéciale; un bruis
verts de céramiques dorées, ils ont des cornes à tous les angles, mais des cornes très, très longues, qui s'inclinent, se redressent, menacent en tous sens! A c?té de ces cornes-là, celles des pagodes chinoises vraiment para?traient rudimentaires, à peine poussées; on dirait que plu
des gens qui savent ce qu'ils ont à faire. Le bruit de leur marche et des sonnettes pendues à leur collier trouble une minute le concert éolien qui tomb
es de la pagode m
ne sur des plaques d'argent bien neuves, dont elle est entièrement dallée. Il y a do
retirer, elles répondent par un gentil signe timide, qui signifie: ?Restez donc, vous ne nous gênez pas.? Et je les remercie d'un salut. Cette courtoisie humaine, que l'on nous a apprise aux deux bouts opposés du monde et dont nous venons de faire vaguement l'échange, est d'ailleurs notre seule notion commune... J'avais déjà rencontré dans ma vie bien des femmes-poupées, bien des femmes-bibelots, mais pas encore des Cambodgiennes chez elles, et
nvahit les trottoirs. A part quelques for?ats cambodgiens, tout nus, l'air nonchalant et heureux, qui arrosent les pelouses des jardins aux bizarres fleurs, je ne rencontre plus personne: la ville du roi Norodon va s'endo
eiller pour continuer mon voyage vers les rui
ives, que nous fr?lons presque, des armées d'oiseaux pêcheurs se tiennent au guet, pélicans, aigrettes et marabouts. Parfois des compagnies de corbeaux noircissent l'air. Dans le lointain, se lèvent des petits nuages de
en groupe perdu. Toujours un fuseau d'or le
d village bati sur pilotis tout au bord du fleuve. Des Cambodgiens souriants s'avancent aussit?t, pour offrir des cocos frais,
s de bêtes de proie; concert infini de toutes sortes d'insectes à mus
e les plaines basses du Cambodge et une partie des forêts du Siam. Pas un souffle de brise. Comme sur de l'huile, nous tra?ons, en glissant sur ce lac de la fièvre, des plissures molles, que la lune argente. Et l'air tiède,
oup nous arrive un essaim d'énormes scarabées noirs, bardés de piquants comme des chataignes,