img Ma Cousine Pot-Au-Feu  /  Chapter 1 No.1 | 5.56%
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Ma Cousine Pot-Au-Feu

Ma Cousine Pot-Au-Feu

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Chapter 1 No.1

Word Count: 2583    |    Released on: 06/12/2017

n entendu: par les jésuites, ce qui n'empêche point qu'à la seule pensée de me voir fai

ainte des femmes: la sienne, et je crois qu'il aimait presque autant sa tranquillité. Pour fuir une discussion, il aurait fait la traversée d'Amérique, bien qu'il n'e

jour où il faillit porter la cuirasse ainsi que le faisaient, à dater de saint Louis, tous les Vaudelnay du monde, quand ils n'étaient pas dans les ordres. Mais la révolution de 1830 avait mis fin à cette viei

s moins sévères et moins tristes, vraisemblablement, qu'il venait de passer à l'école des Pages. Quoi qu'il en soit, il dut prendre son parti en philosophe, c'est-à-dire en h

ne verdeur étonnante. Autour de lui un frère plus jeune, deux soeurs plus agées, tous trois confirmés dans le célibat, et ma grand'mère que nous respections tous comme un être surnaturel parce qu'elle avait été, enfant, dans les prisons de la Terreur, compos

examen des affaires. Mais, comme dans tout état monarchique bien constitué, chacun des citoyens de Vaudelnay, obéissant et subordonné par rapport au degré su

quelques-uns, accablés par la vieillesse, devaient causer plus d'embarras qu'ils ne rendaient de services. Mais il était de règle à Vaudelnay qu'un serviteur ne sortait de la maison que cloué dans son c

égitime et reconnue, car, en réalité, j'exer?ais une tyrannie occulte sur tous les gens de la maison, à l'exception de la cuisinière et du jardinier, êtres indépendants et

pache. Aussi quelles délices quand je pouvais entamer de mes dents intrépides de maraudeur l'épiderme d'une pêche verte, ou la pulpe d'une grappe acide à faire danser les chèvres! Un des plus beaux souvenirs de ma première enfance est un certain automne pendant lequel tout le pays fut décimé par le choléra. La terreur générale était parvenue à ce point qu'on laissait pourrir sur pied tous les fruits quelconques, réputé

venait dans ma vie que pendant deux ou trois heures de l'après-midi pour me conduire à la promenade, tant?t à pied, tant?t en voiture, puis à cheval, dès que mon age le permit. Je doute qu'il soit possible d'avoir autant d'adoration, de crainte et de respect tout à la fois pour le même homme que j'en avais pour lui. On aurait dit, d'ailleurs, qu'il réunissait plusieurs systèmes d'éducation dans une seule personne. Sévère, absolu, très avare de sourires tant que nous étions dans l'enceinte

et je n'étonnerai personne en disant qu'elles ne brillaient point par la bienveillance. Grandes, majestueuses, droites comme des joncs, l'une brune, l'autre blonde (ce n'est que vers l'age de quinze ans que j'ai appris qu'elles portaient perruque), elles semblaient n'avoir conservé de toute leur existence qu'un seul souvenir, différent pour chacune d'elles. L'a?née avait eu l'honneur d'ouvrir le bal à Poitiers en donnant la main à Monsieur, frère du roi, lors de la rentrée des

e notre histoire contemporaine, cette indépendance de jugements qu'on apprenait alors à l'étranger, mais qu'on apprend aujourd'hui, si je ne me trompe, sans être obligé d'aller si loin. De plus, il parlait quelquefois de certaines ? belles dames ? qu'il avait connues. Dieu sait qu'il était discret-je ne lui ai jamais entendu prononcer un nom-et qu'il se maintenait dans l

te-à-tête avec lui. Sans en avoir l'air, on les rendait aussi rares que possible. Par contr

geant dans sa chevelure encore abondante, j'avai

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-il serait aussi exact de dire qu'ils étaient joueurs ou débauchés;-mais la tristesse aigu? de ce membre de la famille semblait dépasser encore l'absence de gaieté qui était l'état normal de l'ensemble. Au milieu de ce silence vide de personnes qui se taisa

e, une histoire qu'il avait résolu de cacher. C'est sur lui que mes yeux se portaient le plus volontiers durant nos longues séances à table-ces machoires octogénaires n'allaient pas vite en besogne-et quand je le revois en sou

ncle que les hostilités commen?aient le plus souvent, presque toujours sans motif précis, comme il arrive lorsqu'un individu produit sur un autre une impression d'agacement perpétuel. Je me rends compte aujourd'hui que l'oncle Jean

vons obé

restaient pas à ce sourire muet. Deux ou trois répliques brèves, sans signification pour moi, étaient échangées, après lesquelles, dès que la retraite était possible, le baron se cantonnait chez lui comme un général en chef qui, entouré de forces supérieures, manoeuvre sur un terrain défavorable. A des inter

habille comme nous, habite le même chateau, monte dans le

utres, sachant, par expérience, qu'on ne m'accordait pas le droit d'interroger, et ne pouvant déjà supporter ce qui m'est encore aujourd'hui l'é

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